Une délégation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) se trouve à Séoul (Corée du Sud) dans le cadre d’une mission dite de contrôle et d’inspection de 1000 machines à voter destinées à la sensibilisation. La délégation est conduite par Norbert Basengezi, vice-président de la CENI.
Cette opération intervient en pleine polémique autour de l’acquisition des machines à voter. En avril dernier, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), projet de recherche basé au Centre de coopération internationale de l’Université de New York, s’était montré très critique vis-à-vis notamment du budget alloué à l’achat de ces outils et à la procédure de passation de marché à ce propos. Selon le budget de la CENI, rappelait le GEC, chaque machine à voter coûterait environ 1 500 dollars, soit environ 160 millions de dollars pour 107 000 machines. « On ne sait pas pourquoi la CENI a choisi MIRU Data Systems comme fournisseur pour les machines. Selon un rapport de Jeune Afrique, le premier contact avec MIRU a eu lieu en 2014, lorsque Apollinaire Malu Malu, l’ancien président de la CENI, s’est rendu en Corée du Sud avec une délégation congolaise. Certains critiques suggèrent que le fils de Norbert Katintima, le vice-président de la CENI, a utilisé ses relations personnelles avec MIRU Systems pour négocier le contrat, une allégation que Nangaa a fermement niée (…) À la fin du mois de mars 2018, la CENI avait reçu environ 200 machines; on ignore s’ils ont signé un contrat pour les 100 000 machines restantes », disait-il.