Joao Lourenço, succédera à la tête du pays au président José Eduardo dos Santos, qui a décidé de quitter le pouvoir après 38 ans de règne.
Le MPLA a remporté les élections générales en Angola. Le parti au pouvoir depuis près de quatre décennies obtient plus de 64% des suffrages. Son candidat, Joao Lourenço, succédera donc à la tête du pays au président José Eduardo dos Santos, qui a décidé de quitter le pouvoir après 38 ans de règne sans partage. Des résultats contestés par les deux principaux partis d’opposition.
Le MPLA au pouvoir depuis près de quatre décennies en Angola a remporté 64,57% des voix, selon les chiffres provisoires de la Commission nationale électorale, loin devant Unita qui en obtient 24,04%, Casa-Ce (8,56%), PRS (1,37%), FNLA (0,95%) et APN (0,52%).
Dès la proclamation des résultats par la Commission nationale électorale, le mandataire de l’Unita s’est levé pour protester contre l’ensemble des résultats devant les journalistes présents. Selon la Commission nationale électorale, l’Unita est arrivé deuxième avec 24,04%. Pour le parti d’opposition historique, la Commission nationale électorale n’est pas indépendante du MPLA, le parti-Etat. Il a promis de publier ses propres chiffres mais a d’ores et déjà annoncé que l’Unita l’avait emporté dans la province de Luanda, contrairement aux résultats annoncés par la CNE qui donne le MPLA vainqueur.
Même type de réaction chez la mandataire de la Casa-Ce, la toute jeune coalition de l’opposition arrive troisième avec 8,56%. Elle estime que les résultats ne reflètent pas la réalité du vote. La Casa-Ce avait commencé dès mercredi 23 août à publier les résultats province par province, mais le site n’était plus accessible ce jeudi.
Interrogations sur la participation
Selon les résultats de la Commission nationale électorale, le parti au pouvoir l’emporte dans toutes les provinces, même si leurs scores sont moins importants qu’en 2012 dans plusieurs régions, dont celle de la capitale.
A noter également une hausse de la participation de 8 à 9 points (76,83%), ce qui a étonné plus d’un observateur, étant donné qu’à Luanda notamment, les bureaux de vote sont apparus vides pendant le scrutin. De nombreux électeurs ont également été refoulés devant leur centre de vote et forcés de déposer leur bulletin dans des bureaux situés à 10, 20 ou 30 kilomètres.