Il ne faut pas être voyant pour s’apercevoir que le fantôme du glissement du processus électoral n’a jamais été aussi présent. Et qu’il est systématiquement éludé dans le discours politique développé ce dernier temps.
Le chef de l’État Félix Tshisekedi, devrait déjà commencé à préparer les échéances de 2023. Enfin de ne plus répéter le flanc aux vicissitudes politiques des processus électoraux de 2006 et de 2011, l’heure est venue de développer une réflexion courageuse et consensuelle sur les défis à relever.
Pour ne plus retomber dans des incohérences qui ont conduit à un mandat présidentiel élastique, un Sénat et une Assemblée nationale aux mandatures indéfinies du règne de Joseph Kabila, occasionnant ainsi des violences au sein d’une société congolaise divisée. Il est temps que les institutions en place mettent l’accent maintenant.
S’agissant des élections du 2023, Félix Tshisekedi n’a fait aucune mention, ni dans son discours sur l’état de la Nation, et encore moins son message de vœux du nouvel an, le chef de l’État ne s’est appesanti sur cette matière de la plus haute importance de la nation. Ce qui laisserait croire que Félix Tshisekedi, à l’instar du reste de la classe politique, ne ferait pas grand cas de l’urgence à planter dès aujourd’hui un décor qui rassure.
Plusieurs facteurs éveillent une inquiétude légitime, en ce qu’ils constituent un chantier de longue portée et qui s’étalerait sur une longue période, nécessitant leur correction pendant qu’il en encore temps.