Coopération : rencontre bilatérale entre Touadera et des hauts cadres de l’union européenne

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera a eu une réunion de travail avec des hauts cadres de l’union européenne à Bruxelles, en Belgique.

De retour de la Corée du Sud et des Émirats Arabes Unis où il était en visite de travail et d’amitié, le président de la république, Pr Faustin Archange Touadera a présidé une réunion bilatérale avec quatre hauts cadres de l’Union Européenne. Notamment, Rita Laranjinha, directrice Afrique du Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE), Michael Tomasella, DG des partenariats internationaux, Maio Coluche Aude, directrice Afrique Centrale de l’Union Européenne et Caroline Liégeois, responsable des affaires politiques d’Afrique Centrale au Service Européen pour l’Action Extérieure.

L’entretien a porté essentiellement sur la poursuite de la coopération entre la RCA et l’Union Européenne; le dialogue républicain et la cryptomonnaie.

Le président Touadera s’est insurgé contre les mesures de rétorsion prises par l’UE et qui sont de nature à asphyxier l’économie de la RCA et la replonger dans le chaos, alors que les efforts louables ont été réalisés par le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale, pour remettre le pays sur la voie de la paix, la sécurité et du développement socio-économique.

Le chef de l’Etat centrafricain Touadera a regretté le fait que l’Union Européenne, premier partenaire stratégique de son pays, n’aie proposé aucune solution pratique pour juguler la crise sécuritaire persistante. Il a réaffirmé la volonté de la RCA de maintenir et de renforcer la coopération avec l’Union Européenne.

Les diplomates européennes ont salué le succès du dialogue républicain et ont exprimé le souhait que les recommandations issues dudit dialogue soit effectivement mises en œuvre.

RCA : départ des formateurs de l’UE après 4 ans de présence

Les Forces armées centrafricaines sont-elles victimes du rapprochement entre Moscou et Bangui ?

 

En effet, jugés fragilisés après des années de guerre civile, une mission de formation de l’Union européenne s’était engagée à former les FACA en 2016. Après plus de 4 ans de présence en RCA, et plus de 4 500 militaires formés, l’UE a décidé de suspendre temporairement les actions de formation pour éviter toute imbrication avec les formateurs de la société Wagner.

Pour Bangui, d’autres alternatives seront trouvées pour pallier ce manque. Le porte-parole de la présidence Albert Yaloké Mokpem, compte sur les 1135 formateurs russes qui depuis leur arrivée ont formé les FACA, leur permettant de reprendre une large partie de leur territoire sous contrôle des rebelles. Pour mémoire, les rebelles avaient tenté en début d’année de renverser le président Faustin Archange Touadéra fraîchement réélu.

Depuis Bangui, tient en main une partie de sa sécurité et espère pouvoir sécuriser l’ensemble du pays avec l’apport d’autres partenaires internationaux.

RCA : l’UE suspend la formation de soldats

L’Union européenne a annoncé mercredi 15 décembre, mettre temporairement fin à ses missions de formation de soldats en Centrafrique.

 

Suspension temporaire des formations des soldats par l’UE en Centrafrique. Celles-ci pourront reprendre quand l’UE aura reçu « l’assurance que les militaires centrafricains formés ne seront pas employés par les mercenaires de Wagner ».

Les mesures prises à l’encontre du groupe russe Wagner s’enchaînent. L’Union européenne suspend sa mission de formation des forces armées centrafricaines, en raison du « contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner », a annoncé mercredi 15 décembre à l’AFP la mission de l’UE à Bangui.

« En raison du contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner sur les Forces armées centrafricaines (Faca), l’Union européenne, soucieuse du respect du droit humanitaire international, a décidé de suspendre temporairement les actions de formation », a déclaré le général Jacques Langlade de Montgros, commandant de la mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine (EUTM-RCA).

« Ces mercenaires délivrent des formations aux Faca et les emploient en opérations. De ce fait, la suspension temporaire de nos formations vise à éviter toute imbrication avec ces mercenaires et à s’assurer qu’ils n’emploient pas les soldats centrafricains que nous avons formés », a poursuivi le général de Montgros.

La formation des Faca pourra reprendre « dès que nous aurons l’assurance que les militaires centrafricains formés ne seront pas employés par les mercenaires de Wagner ».

Quelque 70 instructeurs européens sont rentrés temporairement dans leurs pays respectifs.

Violations des droits de l’Homme

La Centrafrique, classée comme un des pays les moins développés au monde par l’ONU, est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile qui a baissé d’intensité après 2018, même si des pans entiers de territoires continuent d’échapper au pouvoir central de Bangui.

Les Faca, épaulées notamment par des centaines de paramilitaires russes du groupe Wagner, selon l’ONU et la France, ont mené depuis le début de l’année une vaste contre-offensive contre des groupes rebelles, qui avaient tenté de renverser le régime du président Faustin-Archange Touadéra.

Selon des experts de l’ONU, des membres du groupe de paramilitaires russes auraient commis des violations systématiques et graves des droits de l’Homme.

Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1 135 « instructeurs non armés » mais les ONG opérant sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe privé russe Wagner, ce que dément Moscou.

L’UE a sanctionné lundi le groupe Wagner ainsi que huit personnes et trois sociétés qui lui sont liées pour les « actions de déstabilisation » menées en Ukraine et dans plusieurs pays d’Afrique.

La société Wagner est signalée dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne où la Russie est présente, notamment au Mali et en République centrafricaine, mais elle intervient également en Libye, en Syrie et en Ukraine.

Festival International Cinéma du Réel : « Makongo » remporte deux prix

Ce documentaire est une réalisation du jeune centrafricain, d’Elvis Sabin Ngaibio. Il a été soutenu dans son projet par le Fonds Bêkou de l’Union européenne.

Le documentaire « Makongo » d’Elvis Sabin Ngaibio sur André et Albert, jeunes pygmées de République Centrafricaine déterminés à alphabétiser leur communauté, a remporté deux prix au Festival International ‘Cinéma du Réel ».

« Makongo », qui avait déjà été primé une fois à la Mostra de Venise dans le cadre du dispositif Final CUT en septembre 2019, a également marqué le jury du Festival international « Cinéma du Réel » 2020. Le Festival a décerné deux prix à ce documentaire produit grâce au soutien du Fonds Bêkou, fonds fiduciaire de l’Union européenne pour la République Centrafricaine.

Le réalisateur Elvis Sabin Ngaibino raconte l’histoire d’André et Albert, deux jeunes pygmées Aka de Mongoumba, parmi les rares de leur communauté à faire des études. Malgré les difficultés financières et les stigmatisations, ils continuent d’étudier au lycée et chaque après-midi, après leurs cours, ils parcourent des sentiers sinueux, tableau sur l’épaule et ardoises dans un sac, pour aller alphabétiser leurs élèves de la forêt, des enfants et des adolescents non scolarisés de tous les âges.

Pour financer leur entreprise, ils misent sur la prochaine récolte de makongo (chenilles). Cette année, si la récolte est bonne, André et Albert espèrent la vendre directement à Bangui, la capitale, afin d’augmenter leur bénéfice et de pouvoir inscrire certains de leurs élèves dans une vraie école.

« Makongo » pourrait faire encore parler de lui puisqu’il est également retenu pour le festival International FILMFEST de Hambourg, prévu en septembre 2020. D’autres documentaires, réalisés dans le cadre des ateliers Varan 2019 sont en cours de sélection dans le cadre d’autres festivals.

Les ateliers Varan organisés par l’Alliance Française, permettent à de jeunes réalisateurs de bénéficier d’une simulation grandeur réelle d’une production de films et de réaliser un film documentaire au cours de leur stage. Le Fonds Bêkou, qui a soutenu aux côtés d’autres bailleurs le cycle 2019 des ateliers Varan, se réjouit de la visibilité apporté à la République Centrafricaine !

RCA : Faustin Archange Touadera lance les travaux de la fibre optique

C’est à Berberati que le chef de l’Etat a procédé au lancement des travaux d’intégration de la fibre optique en Centrafrique.

Le projet est financé par l’Union Européenne et la Banque Africaine de Développement à valeur de 33 700 000 d’euros. L’intégration de la fibre optique en République centrafricaine a pour objectif d’améliorer la connectivité du pays avec les autres pays de la sous-région. Ce projet s’inscrit dans le cadre du développement de la Centrafrique.

Opérationnelle vers la fin d’année 2020, la fibre optique pourrait permettre la création des emplois pour les jeunes en chômage et d’avoir une grande augmentation des revenus de l’Etat.

Bouar : les Faca poursuivent leur entraînement

Les nouvelles recrues des Forces armées centrafricaines poursuivent leur entraînement militaire à Bouar.

En Centrafrique,  l’Union européenne a investi 15 millions d’euros pour le retour de l’armée du pays dans la ville Bouar. Cette ville devait accueillir la première véritable base militaire permanente des Faca hors de la capitale, Bangui, en 2013.  C’est en 2013 que les premières manifestations de la guerre civile qui ravage le pays, se sont fait ressentir.

La Centrafrique qui depuis 2013 est contrôlé à 70% par les groupes armés, commence après la signature de l’accord de Khatoum à avoir des signes du rétablissement de l’autorité de l’Etat.

L’appui aux secteurs sociaux de base au menu d’échange du Premier Ministre Firmin Ngrébada avec les partenaires au développement