RDC : Jean-Michel Sama Lukonde quitte ses fonctions à la primature

Le Premier ministre a présenté sa démission mardi 20 février, au cours d’une audience qui lui avait été accordée par le président Félix Tshisekedi.

 

Mardi 20 février, Félix Tshisekedi reçoit en audience le chef du gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde. Il s’est agi au cours de cette rencontre pour la Premier ministre congolais de remettre sa lettre de démission au Président de la République. Une décision qui arrive 8 jours après la validation de son mandat par la Cour constitutionnelle, en qualité de député national élu lors des scrutins de décembre 2023.

Jean-Michel Sama Lukonde, 46 ans, quitte la primature et entraine le départ  de toute l’équipe gouvernementale dont 39 membres étaient élus à la députation nationale ou provinciale. L’homme politique va desormais se concentré à ses fonctions parlementaires.

Nommé le 15 février 2021, Jean-Michel Sama Lukonde avait succédé à ce poste à Sylvestre Ilunga Ilunkamba à l’issue de la création de l’Union sacrée, plateforme mise en place après le divorce entre Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila qui disposait de la majorité au Parlement.

Dans un communiqué officiel émanant du directeur de cabinet du Chef de l’Etat après la démission du Premier ministre Sama Lukonde, le Président de la République a autorisé les membres du Gouvernement à expédier les affaires courantes.

Le Gouvernement démissionnaire est également soumis à un certain nombre des restrictions. Entre autres la suspension, jusqu’à nouvel ordre, des recrutements, nominations, promotions et mouvements du personnel à tous les niveaux ; la suspension, jusqu’à nouvel ordre, des engagements, des liquidations et des paiements de toutes dépenses publiques autres que celles liées aux charges du personnel ; la suspension des missions de service à l’extérieur du pays pour tous les membres du Gouvernement et le personnel de leurs cabinets, sauf les déplacements liés à certains dossiers spécifiques dont les demandes d’autorisation seront examinées au cas par cas et l’interdiction de recourir aux opérations de cession, de transfert ou d’aliénation des actifs de l’État autres que celles déjà engagées.

 

RCA : des représentants des groupes armés nommés à la primature

Les opposants signataires des accords de Khartoum critique ces nominations du chef du l’Etat et pensent que ces désormais membres du gouvernement seront inefficaces.

L’entrée dans le gouvernement en Centrafrique ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique. Les opposants signataires des accords de Khartoum ont déclaré à plusieurs reprises que ces nouveaux recrus seraient inefficaces comme tous les précédents accords de paix conclue avec eux.

Mais pour Faustin-Archange Touadéra, Président de la république Centrafricaine, il est important de prendre des décisions pour l’intérêt du peuple. Les groupes politico-militaires ont alors décidé de faire confiance au chef de l’Etat Et à ses prises de décisions qui ont pour objectif de rétablir la paix en RCA.

Désormais, les autorités officielles de Bangui et l’opposition s’engagent créer un gouvernement fort et unifié. Lundi 25 mars, le président Faustin-Archange Touadéra, à la suite de la nomination de ces nouveaux ministres dans un gouvernement inclusif, a désigné plusieurs représentants de groupes politico-militaires au Cabinet du premier ministre Firmin Ngrébada. C’est d’ailleurs une close des accords de Khartoum.

La liste des changements apportés au Cabinet du Premier ministre :

Ministres conseillers spéciaux sont : Mme Clarisse Sayo et M. Hassan Bouba.

Ministre conseiller : M. Jean de Dieu Ngaïssona.

Conseiller spécial chargé de des relations avec le monde-arabe : M. Amadama Chaïbou.

Conseiller militaire en charge des unités spéciales mixtes de sécurité pour la zone nord-ouest : M. Bissindi Souleyman.

Conseiller militaire en charge des unités spéciales mixtes de sécurité pour la zone centre-nord : M. Al Khatim Mahamat.

Conseiller militaire en charge des unités spéciales mixtes de sécurité pour la zone nord : M. Ali Darassa.

Conseiller chargé des unités spéciales mixtes de sécurité : M. Ghislain Bria.

Conseiller chargé du développement du Commerce : M. Amlas Aroun.

Chargé de mission pour la promotion des Petites et Moyennes Entreprise : M. Simon-Pierre Passi-Hingame.

Chargé de mission en matière de l’Action Humanitaire : M. Thierry-Cyprien Pondo.

Chargé de mission en matière de l’Hydraulique et de l’Energie renouvelable : M. Idriss Amoudou Maloum.

Le décret note que les conseillers spéciaux ont rang et prorogatif de ministre délégué.

Les personnalités ci-après sont nommées chargées de mission au ministère du Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR).

Chargé de mission pour le contrôle des armes légères et de petit calibre : M. Dieudonné-Christian Béa-Kikobé.

Chargé de mission en matière de Démobilisation : M. Béranger-Ludovic-Igor Lamaka-Boutoungara.

Les personnalités ci-dessous sont nommées préfets et sous-préfets au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

  1. Marcel Bagaza est nommé préfet de la Nana-Mambéré.

Sous-préfet de Kaga-Bandoro : M. Awat Mahamat.

Sous-préfet d’Abba : M. Mazou Biri Ousmanou.

Sous-préfet de Koui : M. Bindo Ibrahim.

Sous-préfet de Mongoumba : M. Régis Ngbénzi.

Sous-préfet d’Ouada : M. Achille Modjékossa Godé.

Nomination des représentants de groupes armés à des postes gouvernementaux :

Il faut noter l’on remarquera M. Mahamat Al-Khatim, chef du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), et M. Ali Darassa, de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), nommés conseillers militaires en charge des unités spéciales mixtes de sécurité pour les zones centre-nord et nord-est, ainsi que M. Béranger-Ludovic-Igor Lamaka-Boutoungara, porte-parole d’une fraction des milice « Anti-balaka », qui devient chargé de mission pour la démobilisation.