RDC-présidentielle 2023 : début du traitement des deux recours

La Cour constitutionnelle se penche dès ce lundi 8 janvier, sur deux recours déposés suite à la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle.

 

Les deux recours enregistrés par la Cour Constitutionnelle ont commencé à être examinés ce lundi matin. Il s’agit de celui d’un citoyen congolais qui n’a pas participé au processus et celui d’un du candidat malheureux Théodore Ngoy, arrivé dernier de cette présidentielle avec 0,02%. Une requête pour obtenir l’annulation du scrutin. Théodore Ngoy met en avant des irrégularités.

Durant l’audience prévue ce lundi, cet avocat de profession va devoir apporter la preuve de ses accusations. « C’est un débat devant l’histoire, a-t-il prévenu, pour mettre la Commission électorale devant sa responsabilité ».

La CENI avait proclamé les résultats provisoires de la présidentielle dimanche 31 décembre 2023. Selon les chiffres de la Céni, le président sortant, Félix Tshisekedi, remporte la victoire avec plus de 73% des suffrages.

RDC-élections : la CNDH réclame des poursuites judiciaires contre les auteurs des cas de flagrances

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a déposé le 4 janvier devant la justice une dénonciation d’une quarantaine de cas de flagrance constatés le 20 décembre dernier.

 

Le 31 décembre 2023, la CENI a publié les résultats provisoires de la présidentielle du 20 décembre 2023. Ceux-ci mettent en tête Félix Tshisekedi. Une victoire qui intervient dans un processus électoral entaché d’irrégularités décriées par certaines missions d’observations électorales.

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a déposé le 4 janvier devant la justice une dénonciation d’une quarantaine de cas de flagrance constatés le 20 décembre dernier, y compris bourrages d’urnes et des violences.

« Il nous revient que, dans certaines de ces machines à voter, il y a eu bourrage » a affirmé le président de la CNDH, président de la CNDH

La CNDH attend des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces cas. « Cette clameur, dois-je souligner, a plus tourné autour de la détention des machines à voter par des particuliers, probablement avec la complicité de certains agents de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). La justice ainsi saisie par nous doit, je suppose, mener des enquêtes et des poursuites des personnes qui sont citées. » a-t-il expliqué

 

RDC-présidentielle 2023 : l’opposition conteste les résultats

Les principales figures de l’opposition n’ont pas reconnu leur défaite à la suite de la publication des résultats de la présidentielle par la CENI.

 

Selon des chiffres officiels publiés par la commission électorale (CENI), Félix Tshisekedi a été réélu pour un second quinquennat. Il est suivi de Moise Katumbi (18,08%) et Martin Fayulu (5, 33%). Ces principales figures de l’opposition n’ont pas reconnu leur défaite. Dans une déclaration conjointe, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et six autres candidats ont qualifié ces résultats de « mascarade, une farce ». Ils ont pointé des irrégularités et exigent la réorganisation des scrutins sans envisager un éventuel recours devant la cour constitutionnelle jugée soumise au pouvoir.

Après la publication des résultats provisoire de l’élection présidentielle consacrant la victoire de Félix Tshisekedi, les partisans de Moïse Katumbi sont déçus. Selon RFI, Maitre Ali Sudi membre du parti de Moïse Katumbi a suivi la publication des résultats au siège de cette formation politique à Lubumbashi. Il est sous le choc. Les jeunes du parti de Moïse Katumbi rejette aussi ces résultats qu’ils considèrent loin de refléter la réalité.

Quelques minutes après la publication des résultats officiels, Martin Fayulu s’est exprimé dans un discours, rejetant en bloc ce qu’il a qualifié de « simulacre d’élection ». Il dénonce un « coup d’État » après la publication dimanche après-midi des résultats officiels. L’opposant, arrivé troisième de la présidentielle, charge le président de la Céni Denis Kadima : « M. Kadima et la Céni viennent de franchir le Rubicon. Honte à eux. Tout le monde sait que M. Tshisekedi Tshilongo ne peut en aucun cas gagner une élection organisée régulièrement en RDC. C’est pourquoi je rejette en bloc le simulacre d’élection et les résultats farfelus de la Céni. La crise de légitimité s’enracine davantage dans notre pays. »

Martin Fayulu réitère son appel à réorganiser le scrutin :« N’acceptez pas ce nouveau coup d’État, il nous faut résister comme nous le demande l’article 64 de la Constitution. Il nous faut de nouvelles élections. Des élections crédibles, transparentes, apaisées et impartiales. »

Denis Mukwege dit ne pas être surpris par les résultats provisoires proclamés dimanche par la Céni. Le docteur Mukwege rappelle qu’avant d’annoncer sa candidature, il avait prôné une révolution démocratique pour éviter ce qu’il considère comme une fraude planifiée.

« J’ai fait ma part. Il appartient au peuple de prendre ses responsabilités, dénoncer et résister », dit-il. Denis Mukwege affirme avoir essuyé des insultes, les mensonges et la calomnie, mais en aucun cas, il ne regrette d’avoir posé sa candidature. « J’ai le sentiment de la satisfaction et du devoir accompli », a assuré le docteur. Le candidat numéro 15 regrette que le peuple congolais chemine, selon lui, sans le savoir vers une dictature

Le docteur Mukwege rappelle qu’il souhaitait restaurer la paix et la dignité du peuple congolais, mais le peuple en a décidé autrement, il indique respecter ses orientations. Il rappelle cependant qu’un peuple qui se laisse corrompre, qui ne dénonce pas les injustices et qui applaudit ses bourreaux sans résister à leurs tyrannies est complice de son esclavage et devrait en assumer les conséquences.

La seule femme candidate à l’élection présidentielle Marie-Josée Ifoku, ancienne gouverneure de la province de la Tshuapa, est arrivée en 8e position avec moins de 1% des suffrages. Malgré ce faible score, elle estime que sa candidature, sa deuxième après une première participation à la présidentielle de 2018, participe d’un changement plus profond au sein de la vie politique congolaise.

RDC-Résultats partiels de la présidentielle : Félix Tshisekedi en tête avec 77,3%

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a poursuivi, mercredi 27 décembre à Kinshasa, la publication des résultats partiels de la présidentielle 2023.

 

Au total, sur 9.333.562 suffrages valablement exprimés, le candidat Félix Tshisekedi garde la première place en glanant 7.219.816 soit 77, 3%, suivi de Moïse Katumbi avec 15,7%. Martin Fayulu vient en troisième position, avant Adolphe Muzito et Radjabho Tebabho Sorobabho. Ces résultats partiels tablent sur cent soixante-treize circonscriptions électorales, plus la diaspora (cent soixante-dix-neuf).

Notons aussi que Félix Tshisekedi est également en tête dans les résultats partiels de trois des quatre circonscriptions de la ville-province de Kinshasa, à savoir Mont Amba, Funa et Tshangu, en attendant le dévoilement des résultats de la Lukunga.

A ce jour, la CENI a publié les résultats partiels de 173 circonscriptions électorales, plus la diaspora, sur 179. La publication finale des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante interviendra le 31 décembre 2023.

RDC-présidentielle : des observateurs dénonces des débordements

A 13 jours de la campagne électorale, plusieurs cas de portraits ou d’effigies de candidats déchirés ont ainsi été rapportés dans le Nord-Kivu.

 

La campagne électorale bat son plein en République démocratique du Congo. Les candidats à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain, tentent de convaincre les 44 millions d’électeurs pour accéder à la magistrature suprême. A treize jours, des atteintes aux libertés fondamentales ont été enregistrées. Une situation que les observateurs des élections dénoncent.

La Symocel, un regroupement de plusieurs missions d’observation des élections, a dans un communiqué publié ce lundi matin, en forme de bilan des premiers jours de campagne, évoqué des débordements. Ladite mission met aussi en garde contre les interférences telles que l’interdiction de meeting ou de créneaux aériens pour la circulation des candidats.

« Nous appelons aussi les partis politiques à la sensibilisation de leurs militants sur la tolérance, le respect des libertés fondamentales et nous appelons aussi les autorités provinciales qui limitent et restreignent les libertés fondamentales des candidats à faire respecter la loi plutôt qu’à agir de la sorte, parce qu’en restreignant les libertés fondamentales, elles sont aussi auteures de l’excitation de colère des partis et des partisans de l’un ou de l’autre camp », a souligné Luc Lutala, coordonnateur national de la Symocel

De son côté, ce dimanche 3 décembre, l’Association congolaise pour l’accès à la justice, l’ACAJ, a publié un communiqué dans lequel elle regrette la décision de l’Union européenne d’annuler sa mission d’observation électorale en vue du scrutin du 20 décembre. L’ACAJ dénonce le « mutisme » adopté par la mission de l’UE, qui risquerait de conforter ceux qui « pensent que les résultats des prochains scrutins seraient pipés d’avance ».

En cause : l’utilisation par les observateurs européens de téléphones satellitaires, ce qui n’est pas prévu par les autorités congolaises. Malgré ces évènements, L’ACAJ réaffirme sa confiance dans le processus électoral.

RDC : Denis Mukwege veut mettre fin à la guerre

Le candidat a la présidentielle de décembre 2023, a battu campagne samedi 25 novembre, à Bukavu, capitale provençale du sud-Kivu.

 

Denis Mukwegue a été accueilli en grande pompe à Bukavu samedi 25 novembre dernier. Le candidat à la magistrature, était dans son fief pour battre campagne ce week-end. Dans la capitale provençale du sud-Kivu, le Prix Nobel de la paix 2018a présenté son programme. Il promet de mettre fin à la guerre et de lutter contre la corruption dans son pays.

« Donnez-moi le pouvoir et je mettrai fin à la guerre, c’est la première chose à faire. Deuxièmement, nous allons éradiquer la famine. Et troisièmement, nous allons lutter contre les anti-valeurs qui affligent notre société. » demande Denis Mukwege.

« Pourquoi toute la nourriture que nous mangeons est-elle importée – alors que nous pouvons la cultiver nous-mêmes ? Et il n’y a pas d’usines. Nous devons travailler au développement de notre pays. Je pense que le Congo est un don que Dieu nous a fait et que nous, et les Congolais, doivent prendre ce pays et de l’amener au sommet. » déclare le candidat à ses partisans.

Durant son meeting samedi, il s’est engagé à « rendre aux Congolais leur dignité, leurs droits », critiquant au passage la dépendance du pays de quelque 100 millions d’habitants à l’aide étrangère, y compris militaire.

RDC : la population de Kisangani accueille Moïse Katumbi

Le candidat à la présidentielle a lancé sa campagne électorale lundi 20 novembre dans la ville de Kisangani (Tshopo).

 

Moïse Katumbi a lancé lundi 20 novembre sa campagne électorale dans la ville de Kisangani. Le président du parti Ensemble pour la République a tenu son meeting à la place de la poste, où une tribune a été montée pour la circonstance.

Notons que près de 24h après le lancement de la campagne électorale, des ralliements à sa candidature se multiplient. Matata Ponyo Mapon annule sa candidature au profit de Moïse Katumbi. L’ancien Premier ministre, candidat de l’opposition à la présidentielle, a fait son annonce le 19 novembre dans un message qu’il a diffusé sur sa page Facebook.

C’est au tour de Seth Kikuni de rejoindre Moïse Katumbi. Il lance un appel aux autres candidats, appelant à faire de Moïse Katumbi, le candidat unique de l’opposition face au président sortant et candidat à sa succession, Félix Tshisekedi. Franck Diongo s’est lui aussi rallié à Moïse Katumbi.

Ce sont près de 44 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales qui devront élire le prochain président de la République parmi les 26 candidats, mais aussi choisir parmi 25 832 candidats aux législatives, 44 110 candidats aux élections provinciales et 31 234 aux municipales.

RDC : Matata Ponyo Mapon annule sa candidature au profit de Moïse Katumbi

L’ancien Premier ministre, candidat de l’opposition à la présidentielle du 20 décembre, a fait son annonce le 19 novembre dans un message qu’il a diffusé sur sa page Facebook.

 

Alors que la campagne électorale a officiellement été lancée dimanche 19 novembre, Matata Ponyo Mapon annule sa candidature. C’est dans un message diffusé sur sa page Facebook que, l’ancien Premier ministre de la RDC a annoncé son désistement de la course à la présidentielle de décembre 2023 en faveur de Moïse Katumbi. « J’invite […] tous les candidats présidents qui sont soucieux de l’avenir de la RDC et de son peuple à se joindre à Moïse Katumbi Chapwe », a-t-il déclaré.

Il faut noter que cette annonce qui fait suite aux discussions qui se sont tenues à Pretoria, en Afrique du Sud, du 13 au 17 novembre entre des émissaires de cinq candidats de l’opposition – Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga – dont 4 sont parvenus à un accord.

Une décision saluée par Moise Katumbi qui a qualifié Augustin Matata Ponyo, de « compétent, crédible et rigoureux dans la gestion ».

Ils sont donc 25 candidats en course pour la présidentielle prévue le 20 décembre prochain.

RDC-Présidentielle : grand meeting pour un début de campagne de Félix Tshisekedi

Le président sortant est l’un des 26 candidats en lice pour sa succession à la tête de la magistrature suprême rn RDC. C’est par grand meeting à Kinshasa dimanche 19 novembre 2023, que le candidat Félix Tshisekedi a démarré sa campagne électorale.

 

Dans la foule, on retrouvait des banderoles à l’effigie du président sortant avec son numéro de candidat le 20, d’où le slogan de campagne : votez 20 sur 20. Le deuxième étant pour le 20 décembre, jour du vote.

C’est au stade des Martyrs, le plus grand de Kinshasa comportant 80 000 places, que les sympathisants, de militants de son parti l’UDPS, mais aussi des autres formations politiques qui composent la plateforme qui soutient sa candidature sont allés écouter le candidat à sa propre succession. Pendant plus de 30 minutes, Félix Tshisekedi a entretenu le public en lingala. Son discours présentait son bilan, les réalisations qu’il met en avant : la gratuité de l’éducation, des frais médicaux relatifs à la maternité.

Le candidat n’a pas manqué de mettre en garde le public contre ses adversaires : « Les autres candidats, ils viendront vont raconter des histoires parce que parmi eux, ils y en qui ont été au pouvoir et qui n’ont rien fait. Ils n’ont construit aucune route, aucun hôpital, aucune école. N’écoutez pas ces mensonges. Ils sont destinés à prendre le pays et pour le vendre aux étrangers. »

Il sera ce lundi 20 novembre lundi dans le Kongo-Central pour la suite de la campagne.

 

RDC-Présidentielle : la CENI demande l’implication des candidats

Le président de cette institution chargée d’organiser les élections, Denis Kadima a fait cette demande lundi 13 novembre, pendant la concertation avec les 26 candidats à la magistrature suprême.

 

Les différents candidats à la présidentielle de décembre ont eu une concertation avec le président de la CENI, lundi 13 novembre 2023, à Kinshasa. A cette occasion, Denis Kadima a exhorté ses interlocuteurs à jouer leur partition pour la tenue des élections crédibles transparentes, inclusives et apaisées.

« Je vous lance un vibrant appel à jouer pleinement votre rôle parce que la CENI compte jouer le sien. Elle est disposée à construire avec vous une relation de collaboration basée sur le respect mutuel pour la tenue des élections crédibles transparentes, inclusives et apaisées », a-t-il demandé.

Denis Kadima a indiqué que son institution mène ce processus électoral dans des conditions difficiles vue l’immensité du pays.

RDC : les opposants Katumbi et Fayulu candidats à la présidentielle

Moïse Katumbi et Martin Fayulu ont officiellement déposé leur candidature mercredi 04 octobre 2023.

Les deux poids lourds de l’opposition de la RDC sont candidats à l’élection présidentielle de décembre. Ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi espère remplacer à la tête de la RDC Félix Tshisekedi. Ses relations conflictuelles avec l’ancien président Joseph Kabila l’avait contraint à l’exil et il n’avait pas réussi à déposer sa candidature.

Pour ce qui est de Martin Fayulu, il s’agit de la candidature d’un homme qui se considère toujours comme le véritable président-élu : il revendique toujours la victoire à l’élection de 2018 et promet de ne rien lâcher, de se battre pour la transparence et la vérité des urnes. Après le dépôt de sa candidature, il affirme, qu’il n’acceptera pas de voir quelqu’un « voler la victoire du peuple ».

Notons que Martin Fayulu et Moïse Katumbi s’étaient rapprochés cette année avant de s’éloigner, à cause de divergences d’approches notamment sur le boycott ou non du processus électoral.

RDC : Denis Mukwege candidat à la présidentielle

Le Prix Nobel de la paix 2018, a annoncé ce 2 octobre 2023 à Kinshasa sa candidature à la présidentielle du 20 décembre 2023.

Fin du suspense, le Dr Denis Mukwege est candidat à la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo. Le Prix Nobel de la paix 2018, a annoncé sa candidature lundi 02 octobre 2023 à Kinshasa.

Selon RFI, Cette candidature de Denis Mukwege était envisagée depuis plusieurs mois. Son nom revenait souvent dans les candidats potentiels. Ces dernières semaines, cela semblait de plus en plus évident. Ses soutiens, ceux qui le poussent depuis des années, étaient convaincus que c’était cette fois-ci la bonne. Il l’a confirmé devant environ 300 personnes : « Je ne vais pas attendre 2028. Je ne le fais pas par intérêt, ni pour le pouvoir, mais pour sauver ma patrie. Demain ce sera trop tard, j’y vais maintenant. » Ajoutant : « Il faut avoir le courage de renoncer à son confort personnel par patriotisme ! »

Pour la même source, son programme serait organisé autour de 12 piliers, dont les deux principaux sont d’une part la paix, la sécurité et la défense, en luttant contre la balkanisation du pays, et d’autre part la justice et l’État de droit. Un programme assez cohérent par rapport aux combats, prises de position du docteur Mukwege. Cela fait des années qu’il demande la fin de l’impunité.

« L’homme qui répare les femmes », surnom hérité d’un documentaire qui lui a été consacré, rejoint une liste d’une vingtaine de candidats qui vont affronter le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à sa réélection.

RCA : l’ONU se dit «alarmée» par la situation des droits de l’Homme

Depuis décembre 2020, le pays est en proie à l’action de groupes armés coalisés qui ont tentés d’empêcher la dernière élection présidentielle.

 

Dans un rapport publié cette semaine, l’organisation internationale estime que « toutes les parties au conflit continuent de commettre des atrocités, alors que la situation sécuritaire se détériore, en particulier dans les provinces ».

526 cas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international, pour au moins 1.221 victimes, dont des civils. Voilà le bilan tiré par l’ONU sur une période allant de juillet 2020 à juin 2021.

Exécutions sommaires et extrajudiciaires, actes de torture, arrestations et détentions arbitraires, ou encore violences sexuelles, ces infractions au droit international ont été commises, selon les auteurs du rapport, par toutes les parties du conflit, groupes armés comme forces de soutien au gouvernement central.

Selon la Minusca qui a participé à la rédaction de ce rapport, un peu plus de la moitié de ces exactions portent la marque de la CPC, la coalition rebelle, notamment pendant la période électorale.

Pour autant l’ONU pointe aussi du doigt, les Faca, les Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes. Les instructeurs envoyés par Moscou auraient ainsi participé à des opérations de terrains en arrêtant des suspects et en commettant des traitements inhumains et des actes de torture sur certains d’entre eux.

Enfin, le rapport évoque aussi les groupes de sécurité privée affiliés à la Russie ; ceux ci auraient, de concert avec les FACA, participé aux graves violations du droit international en Centrafrique. En mars dernier, le Groupe de travail des Nations unies sur les mercenaires alertait sur une longue série de violations graves des droits de l’homme qui leur sont attribuées. Des informations « non vérifiées », a ensuite dénoncé Moscou

RCA : François Bozizé prend la tête de la Coalition des patriotes pour le changement

Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » de la CPC.

 

L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, réélu en janvier, et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes.

Le porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » des six groupes armés membres de la CPC, lui « demandant de prendre la tête » de la coalition « en qualité de coordinateur général ».

Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra.

« Marcher sur Bangui »

Dès que la coalition avait annoncé « marcher sur Bangui », le 19 décembre, Faustin Archange Touadéra avait accusé François Bozizé d’être à la tête de la CPC, ce qu’avait nié le parti de l’ancien chef de l’État.

Le jour de l’élection présidentielle, François Bozizé avait néanmoins apporté son soutien à la CPC et appelé à boycotter le scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour « rébellion ».

Malgré des attaques répétées, jusqu’aux portes de la capitale vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n’ont pas réussi à empêcher la réélection de Faustin Archange Touadéra à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre.

Les rebelles avaient réussi pendant leur offensive début janvier à prendre le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale. Mais les rebelles ont quitté la ville deux semaines plus tard, après un ultimatum de l’ONU et depuis près de deux mois, ils ont perdu un certain nombre de villes.

« Asphyxier » la ville

La CPC a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie Bangui, la capitale de ce pays enclavé, au Cameroun voisin, pour tenter « d’asphyxier » la ville, selon l’ONU.

Les forces pro-gouvernementales ont alors mené une contre-offensive pour libérer les villes de Boda, Boali, Bossembélé, Bossemptélé, Yaloké et Beloko, ouvrant l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale au Cameroun.

François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État avant d’en être chassé en 2013, s’était porté candidat à la présidentielle du 27 décembre.

Sa candidature avait été invalidée, début décembre, par la Cour constitutionnelle au motif, notamment, qu’il était sous le coup de sanctions de l’ONU pour son soutien présumé à des milices d’autodéfense coupables, selon les Nations unies, de crimes de guerre et contre l’humanité au paroxysme de la guerre civile en 2013 et 2014.

Renversé en 2013 par une coalition de groupes armés dominée par les musulmans, la Séléka, François Bozizé est accusé notamment par les Nations unies d’avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, celle des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.

En 2014, les Nations unies l’ont placé sous sanctions pour « soutien » aux anti-balaka et l’accusent d’ « avoir demandé à ses milices de poursuivre les atrocités » contre les musulmans.

Le président Touadéra a été réélu à l’issue d’un premier tour contesté, où moins d’un électeur sur deux a pu se rendre aux urnes en raison des violences des groupes armés.

RCA : déclaré réélu, le scrutin contesté

Le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix.

En Centrafrique, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix, selon les résultats provisoires globaux de l’ANE. Il devance Anicet-Georges Dologuélé qui totalise 21,01% des suffrages, et Martin Ziguele en troisième position à 7,46%. A noter que Jean-Charles Bokassa qui avait retiré sa candidature arrive en 8ème position avec 1,39% des voix.

Faustin-Archange Touadéra a été annoncé vainqueur de la présidentielle au premier tour par l’ANE, l’Autorité nationale en charge des élections en Centrafrique. Selon les résultats provisoires qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle au plus tard le 19 janvier, le président sortant a été réélu loin devant Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguele.

Concert de klaxons et chants dans le camp Touadéra

Les centaines de supporters présents devant le siège de Faustin-Archange Touadéra ont écouté l’annonce des résultats retransmise en direct par de grands haut-parleurs dans un silence tendu. À l’annonce de sa victoire, ils ont exulté et chanté dans un concert de klaxons, raconte notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset.

Des chanteurs étaient présents pour préparer l’ambiance depuis plusieurs heures. L’hymne de campagne « Touadéra doit rester » a été entonné et de grandes banderoles à l’effigie du président sont affichés devant le siège de campagne.

Je suis contente parce que je suis Centrafricaine. Nous voulons la paix dans ce pays et le président Touadéra est l’homme de la paix.

Le directeur national de campagne de Faustin-Archange Touadéra, Simplice Mathieu Sarandji, s’est dit « très heureux » de voir son candidat élu « brillamment ». « Aujourd’hui, le peuple centrafricain a compris qu’il ne fallait pas « changer une équipe qui gagne » ».

L’opposition conteste

Mais l’opposition annonce d’ores et déjà qu’elle contestera les résultats. Elle dénonce entre autres des « fraudes massives », un manque de « transparence » et le fait que « de nombreux Centrafricains » n’ont pas pu se rendre aux urnes. Les résultats proclamés lundi ne portent en effet que sur la moitié des bureaux de vote du pays.

L’ANE, l’Autorité en charge des élections, avance un chiffre de 76,31% de participation. Mais ce pourcentage est uniquement calculé sur la base de 910 000 électeurs inscrits, soit la moitié environ des 1,8 million d’électeurs inscrits sur les listes électorales.

L’annonce des résultats était initialement prévue pour 16h, mais elle a finalement eu lieu plus tard car la plénière des commissaires de l’ANE chargée de valider les résultats ne s’était pas encore réunie, explique notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice. Un retard lié à l’arrivée en tout début d’après-midi d’un dernier lot de résultats en provenance de Baoro à environ 30 km de Bouar, où la fin du vote avait été très perturbée.

Insécurité

Car les élections se sont tenues dans un contexte marqué par l’insécurité dans une partie du pays, suite à la naissance d’une nouvelle coalition de rebelles avant le scrutin.

Les autorités centrafricaines accusent l’ancien président François Bozizé d’en être l’instigateur, lui dont la candidature pour cette présidentielle avait été rejetée par la Cour constitutionnelle. Lundi, le parquet de Bangui a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête contre lui. La nuit précédant l’élection, François Bozizé a publiquement apporté son soutien aux rebelles, mais son partie nie qu’il en soit à la tête.

Des avions de chasse de la France survolent la RCA

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche 27 décembre, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes pour aider le gouvernement à ramener le calme.

Le président français, Emmanuel Macron, a ordonné mercredi 23 décembre une mission de survol du territoire de la République centrafricaine par des avions de chasse, en accord avec le président Faustin-Archange Touadéra et la mission des Nations unies dans le pays, afin de « marquer la condamnation des tentatives de déstabilisation du pays », a déclaré l’Elysée.

Macron a « condamné les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François Bozizé, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale », a ajouté la présidence française dans un communiqué.

La France compte quelque 300 soldats dans ce pays d’Afrique centrale, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), forte de 11 500 hommes.

Des élections dimanche

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes ces derniers jours pour aider le gouvernement à ramener le calme, alors que les forces de sécurité et les casques bleus des Nations unies combattent des rebelles qui ont occupé certaines villes du pays et pris le contrôle de routes en dehors de Bangui, la capitale.

La tenue des élections dimanche est un enjeu majeur pour les Nations unies et le pouvoir du président sortant, M. Touadéra, grand favori, qui exclut tout report malgré les attaques des groupes armés dans ce pays ravagé par la guerre civile.

Des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers du pays et figurant parmi ceux entrés en rébellion à l’approche des élections, avait lancé une attaque mardi matin contre Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Cette ville de plus de 40 000 habitants a finalement été reprise par les casques bleus et les forces centrafricaines mercredi.

La République centrafricaine, pays de 4,9 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres mais riche en diamants et en bétail, a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé M. Bozizé en 2013. Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, dans lequel les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

RCA-Présidentielle : François Bozizé « accepte » l’invalidation de sa candidature

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre.

Ce n’est pas un fake news, l’ancien chef de l’État centrafricain a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » et appelle l’opposition à s’unir pour battre le président sortant, Faustin Archange Touadéra à la présidentielle du 27 décembre. François Bozizé, poursuivi par la justice et sous sanction de l’ONU, avait été exclu du scrutin le 3 décembre.

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre, demandant à l’opposition de s’unir derrière un candidat unique pour battre le président sortant Faustin Archange Touadéra.

Revenu en Centrafrique en décembre 2019 après sept années d’exil, François Bozizé apparaissait comme le principal challenger du président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et qui brigue un second mandat face à une opposition dispersée.

Visé par un mandat d’arrêt délivré par la justice centrafricaine après sa chute en 2013 et placé sous sanction de l’ONU en 2014, François Bozizé a été exclu du scrutin par la Cour constitutionnelle qui a invalidé sa candidature le 3 décembre au motif qu’il est poursuivi pour des crimes présumés.

Soutien aux antibalaka

Depuis son exil, ce dernier était accusé, notamment par l’ONU, d’avoir organisé une contre-insurrection menée par des milices essentiellement chrétiennes et animistes, les antibalaka. En 2014, les Nations unies avaient fait geler ses avoirs à l’étranger et lui avaient interdit de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’ONU, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

François Bozizé a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » actant son invalidation. « Même si nous savons tous dans quelles conditions il a été arraché » a-t-il ajouté dans un communiqué, confirmé par Séverin Vélé Faimandi, porte-parole du KNK, le parti de François Bozizé.

François Bozizé a également appelé les leaders de la COD 2020, la plateforme regroupant les partis d’opposition dont il est le président en exercice, à désigner « au sein de notre coalition un candidat unique de consensus, choisi en raison de ce qu’il dispose de la base électorale la plus étendue et de moyens financiers conséquents disponibles ».

La président sortant opposé à 16 candidats

La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime du président François Bozizé en 2013. Les affrontements entre Séléka et milices chrétiennes et animistes « antibalaka » ont fait des milliers de morts entre 2013 et 2014.

RCA-présidentielle : cinq dossiers de candidature invalidés

La Cour constitutionnelle centrafricaine a invalidé jeudi cinq des 22 dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre, dont celui de l’ancien président François Bozizé.

La cour a reproché à ce dernier un mandat d’arrêt international qui pèse sur lui depuis 2014 et les sanctions des Nations Unies. Des motifs techniques sont également évoqués comme la délivrance d’un document de résidence non conforme par un chef de village.

Bozizé avait été chassé du pouvoir en 2013 par la coalition rebelle de la Séléka. Fin 2019, après six ans d’exil, il était discrètement rentré au pays, devenant le principal opposant du paysage politique centrafricain. Certains observateurs estiment qu’on pouvait s’attendre à des tensions si sa candidature venait à être rejetée.

Désormais, 17 candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Il s’agit entre autres du président sortant Faustin-Archange Touadéra, de l’ex-présidente de la transition Catherine Samba-Panza ou encore de l’ancien président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua.

L’ouverture de la campagne électorale interviendra le 10 décembre et le scrutin se tiendra le 27 du même mois.

En prenant acte de la décision de la Cour constitutionnelle, le G5, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la Centrafrique, a appelé au respect du verdict et affirmé son intolérance à tout recours à la violence. Ce groupe comprend les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Banque mondiale et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

RCA-Présidentielle : la France dénonce une campagne de désinformation qui la vise

A quelques semaines des élections en République centrafricaine, la France et la Minusca condamnent la désinformation et les incitations à la haine contre eux.

La Centrafrique est à 6 semaines de l’élection présidentielle. Sur le terrain tout le monde s’active pour l’organisation du scrutin et la tenue des délais. Mais une nouvelle fois les attaques dans les médias et sur les réseaux sociaux se multiplient. Ce qui excède certains acteurs.

La semaine dernière l’ambassade de France a publié un communiqué à travers lequel elle maintient l’aide promise pour l’organisation du processus électorale. Mais dénonce néanmoins la campagne de désinformation qui la vise. « Face à cette atmosphère délétère et aux tentatives d’instrumentaliser son action dans le contexte des élections, l’ambassade n’apportera pas de nouveaux financements au processus électoral », précise le communiqué.

Cette semaine c’était au tour de la Minusca de condamner la désinformation et les incitations à la haine contre les casques bleus. « La Mission procède à la documentation de tous ces discours afin que leurs auteurs puissent répondre de leurs actes », détaille l’organisation onusienne.

Face à la multiplication de ces doléances, la présidence a réagi ce week-end à son tour dans un communiqué. Elle rassure les partenaires. Ces désinformations ne reflètent pas la position officielle du gouvernement centrafricain. Elle  appelle à la cessation de ces attaques afin que « notre partenariat ne subisse pas cette instrumentalisation délétère par ailleurs peu propice au bon climat du processus électoral ».

RCA-Présidentielle : l’ANE enregistre 22 dossiers de candidature

Le vice-président de l’ANE Bernard Kpongaba, a déclaré que tous les dossiers de candidature sont acheminés au fur et à mesure à la Cour constitutionnelle, chargée de leur validation.

L’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections en République centrafricaine (RCA), a enregistré jusqu’à mardi minuit, date butoir prévue par le code électoral, 22 dossiers de candidature pour la prochaine élection présidentielle, a indiqué l’ANE mercredi 11 novembre.

Dans un bref entretien accordé à la presse, le vice-président de l’ANE Bernard Kpongaba, a déclaré que tous les dossiers de candidature sont acheminés au fur et à mesure à la Cour constitutionnelle, chargée de leur validation ou de leur invalidation.

Parmi les candidats figurent le président en exercice Faustin-Archange Touadéra, ainsi que d’anciens chefs d’Etat comme Catherine Samba Panza, présidente de la transition (2014-2016), et François Bozizé, chassé en 2013 par un coup d’Etat militaire. Michel Djotodia (2013-2014), responsable de la chute et successeur de M. Bozizé, a pour sa part affirmé qu’il ne se présentera pas à la présidentielle.

A la suite de ce processus, les candidats doivent s’attendre à la publication de la liste définitive par la Cour constitutionnelle. La campagne électorale sera ouverte le 12 décembre prochain pour prendre fin le 25 du même mois. Le corps électoral sera convoqué pour le premier tour de la présidentielle le 27 décembre prochain.

RCA-élection présidentielle : Désiré Bilal Nzanga Kolingba n’a pas encore confirmé sa candidature

Très fragile en raison  de son état de santé, l’homme politique centrafricain compte partir en France dans les prochains jours.

Le Président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC), monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba est arrivé en République démocratique du Congo après son bref passage à Brazzaville, en République du Congo. Très fragile en raison  de son état de santé, l’homme politique centrafricain compte repartir en France dans les prochains jours. En privée, il annonce à ses proches sa ferme volonté de ne pas se représenter à la présidentielle du 27 décembre où il avait été investi à son absence par son parti comme candidat.

À quelques heures de la fin de la période du dépôt de candidature aux élections présidentielles et législatives, le Président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC), monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba  risquerait de ne pas officialiser sa candidature auprès de l’autorité nationale des élections en raison des séquelles de son état de santé.

En effet, il y a quelques jours, l’homme avait quitté la France pour se rendre à Brazzaville, en République du Congo pour rencontrer ses compatriotes dans le cadre de sa précampagne électorale. Malheureusement, son état de santé ne lui permettait pas de tenir son agenda comme prévu. En dépit de tout cela, et sous la pression de son équipe de campagne, l’homme avait traversé péniblement le fleuve Congo pour se rendre en République démocratique du Congo afin de rencontrer ces milliers des compatriotes résidant dans ce pays voisin. Malheureusement, à son arrivée à Kinshasa, nombreux sont ceux qui souhaitent son retrait de cette compétition électorale en raison de son état de santé. Une proposition que l’homme politique n’a pas souhaité s’y opposer.

Selon ses proches, l’homme politique centrafricain pourrait mettre fin à son ambition présidentielle cette année.

Notons que le porte-parole du parti RDC, Monsieur Pascal Koyaméné  avait déclaré à la radio RJDH, peu avant l’ouverture des travaux du congrès de son parti que le RDC ne va pas investir un autre candidat à la présidentielle du 27 décembre que monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba. Une déclaration qui avait conduit à l’investiture de ce dernier, mais fragilise également cet ancien parti au pouvoir qui a des milliers d’adhérents.

RCA: début du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives

Très tôt dimanche matin, le président Touadera, Annicet Georges Dologuélé, Martin Ziguele et d’autres encore ont déposé leur dossier.

Ce dimanche 1er novembre était le premier jour de dépôt des candidatures aux élections présidentielle et législatives du 27 décembre. Déjà beaucoup se sont déplacés ou se sont fait représentés pour déposer leur candidature à la présidentielle. Très tôt dimanche matin, le président Touadera, Annicet Georges Dologuélé, Martin Ziguele et d’autres encore ont déposé leur dossier. Plus tard dans la matinée ce sont des députés qui se sont présentés.

Dans un petit bureau, des agents de l’ANE décortiquent les dossiers pièce par pièce. Mathurin Dimbele Nakoué, député de la majorité, sort du petit bureau. Il a tenu à venir lui-même dès ce dimanche matin.

« Parce que je suis tellement déterminé, je suis tellement content, je suis tellement engagé qu’il faut le faire pour montrer aux yeux du monde que nous ne sommes pas les dindons de la farce, et nous ne sommes pas les damnés de la terre. Et que nous pouvons faire quelque chose de positif. C’est ce qui s’est passé ce matin, j’ai été très ému. Très ému en voyant tous les Centrafricains candidats à la présidentielle et candidats aux législatives, parce qu’on n’y croyait pas. Il y avait tellement de prises de positions divergentes. »

L’afflux est important en ce premier jour. Tous semblent déterminés. « Ce qui est certain, c’est qu’il faut qu’on arrive à aller jusqu’au bout du processus parce que nous tenons à ce que la démocratie s’installe effectivement dans notre pays, explique Ernest Mizedio député de l’opposition. A partir de ce moment-là, on essaie dans tous les cas d’une manière ou d’une autre d’aider à ce que le processus aboutisse. »

Six panels s’occupent de recevoir les dossiers pour les législatives, un panel particulier est dédié aux candidatures pour la présidentielle. L’ANE recevra les dossiers jusqu’au 10 novembre.

RCA : Mahamat Kamoun candidat à la présidentielle

L’ancien Premier ministre de la transition c a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle de décembre 2020.

La République centrafricaine tiendra le premier tour des élections présidentielle et législatives le 27 décembre 2020. Mahamat Kamoun, Premier ministre de transition sous Catherine Samba-Panza, Mahamat Kamoun s’est porté candidat à la présidentielle.

« Ce n’est pas seulement de venir dire que oui je suis candidat de parti pour m’amuser, ou bien pour que demain le peuple centrafricain vous élise et que vous ne faites rien. J’ai accepté, en même temps je mesure la lourde responsabilité au regard des défis immenses et qui se dressent devant moi. Donc ce n’est pas une partie de plaisir, il faut réfléchir de manière à bâtir un programme sérieux pour présenter devant le peuple centrafricain meurtri qui a beaucoup d’attente et d’interrogation » a-t-il déclaré

Sa candidature intervient après celle de l’ex-Présidente de transition Catherine Panza, et l’actuel Président Faustin-Archange Touadéra, investi samedi par son parti le Mouvement Coeurs unis (MCU).

RCA : Faustin Archange Touadera, candidat à la présidentielle 2020

Le président de la République centrafricaine a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle qui se tiendra le 27 décembre 2020.

Le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, a annoncé samedi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre, dans un pays meurtri par plus de sept années de guerre civile et encore aux deux tiers sous la coupe de groupes armés rebelles.

« C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat » , a déclaré le chef de l’Etat, élu en février 2016 et dont la candidature n’est pas une surprise, devant les membres de son parti, le Mouvement Cœurs unis (MCU), réunis en congrès dans la capitale Bangui.

Plus de 7 ans après le coup d’Etat d’une coalition de groupes armés à majorité musulmane, la Séléka, qui a renversé le président François Bozizé en 2013, le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre, mais l’incertitude prévaut aujourd’hui quant à la possibilité de les tenir dans ce délai, des retards importants s’étant fait jour dans leur organisation, notamment l’enregistrement des électeurs.

Touadéra, 63 ans, a été élu en février 2016 avec 62,71% des suffrages, déjà sur un territoire largement aux mains de milices rebelles et théâtre d’exactions meurtrières. Ce sera encore le cas en décembre, malgré la signature en février 2019 d’un accord de paix entre les 14 principaux groupes armés rebelles et le gouvernement.

Le principal rival de Touadéra devrait être, cette fois, Bozizé, de retour depuis un an dans le pays, si sa candidature est validée.

Importants retards

La fin de l’enregistrement des électeurs était prévue le 27 septembre mais, face à d’importants retards, l’Assemblée nationale, dominée par la majorité de Touadéra, a voté jeudi une extension de ce délai au 8 octobre. Cette réforme du code électoral de toute dernière minute doit cependant encore être validée par la Cour constitutionnelle.

« Les élections législatives et présidentielle se tiendront le 27 décembre 2020 conformément à la Constitution du 30 mars 2016″ , a martelé samedi  Touadéra, dont le camp tient absolument à tenir ce délai, face à une opposition qui plaide en partie pour un report du scrutin.

Car la Cour constitutionnelle a exclu toute prolongation du mandat de Touadéra au-delà de son terme, le 30 mars 2021, et, si l’élection ne pouvait avoir lieu à la date prévue, la juridiction suprême a évoqué la nécessité d’une « concertation nationale » incluant l’opposition pour décider de la suite des évènements. Autant dire la mise en place d’un gouvernement de transition.

La question est aussi de savoir si on peut tenir des élections crédibles dans un pays encore aux deux tiers aux mains de groupes armés rebelles, qui risquent de monnayer au prix fort leur soutien aux candidats ou d’empêcher le vote sur de larges portions du territoire.

Milices et crimes de guerre

Un an et demi après la signature de l’accord de paix de Khartoum en février 2019, les civils sont toujours en proie aux exactions et crimes des miliciens, malgré la présence de Casques bleus de la Minusca, la mission des Nations unies en Centrafrique: cette force multinationale n’a jamais pu empêcher les milices de sévir sur la majorité du territoire.

Malgré un bilan très critiqué dans un pays toujours affligé par la corruption, Faustin Archange Touadéra peut se prévaloir de quelques réalisations, grâce au financement et à l’assistance de partenaires internationaux: la reconstruction, même laborieuse, de l’armée centrafricaine disloquée par la crise de 2013, le désarmement de plusieurs milices, mais de faible envergure, ainsi que des investissements dans le secteur de l’agriculture et de l’éducation.

François Bozizé, lui, a été placé sous sanctions de l’ONU pour son soutien présumé aux milices chrétiennes antibalaka, créées pour combattre la Séléka après le coup d’Etat de 2013. Milices qui, tout comme la Séléka, ont été accusées de crimes de guerre en 2015 par les Nations unies.

Une dizaine d’autres candidats se sont déjà déclarés pour la présidentielle, dont Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, deux anciens Premiers ministres, ainsi que Catherine Samba-Panza, présidente de la République de transition de 2014 à 2016.

RCA : l’opposition et la société civile doutent de la capacité de l’ANE à organiser les élections de décembre

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation.

Vers un report de la présidentielle et des législatives en Centrafrique? C’est le souhait de l’opposition et la société civile. Ils assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel.

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir.

La Cour constitutionnelle a donc sommé l’ANE de rester dans les clous, ou d’annoncer à l’exécutif qu’elle est dans l’impossibilité de respecter les délais constitutionnels. Jusqu’ici, l’Autorité nationale des élections poursuit ses activités comme si de rien n’était, même si « l’heure de vérité a sonné » pour l’opposition et la société civile.

Ce mercredi, l’opposition regroupée au sein du COD-2020 a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra et lui a demandé de prendre acte de l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais et de débuter « une concertation » en vue d’arriver à « un glissement électoral consensuel ». La question sera également abordée ce jeudi dans une rencontre entre le président et ses quatre prédécesseurs présents dans le pays. Mais pour le moment, la présidence renvoie la patate chaude à l’ANE, seule organe habilitée à ses yeux pour demander un report des élections.

 

RCA : l’enrôlement d’Ali Darass sur listes électorales soulève la polémique

Ce chef de guerre est accusé par l’ONU d’avoir violer plusieurs fois l’accord de paix, n’est pas considéré comme Centrafricain.

Sur une photo, le chef de guerre Ali Darass, à la tête de l’UPC, issu de l’ex-Séléka, apparaît en train de s’enrôler sur les listes électorales afin de pouvoir voter à la présidentielle de 2020. Or ce dernier, accusé par l’ONU d’avoir violer plusieurs fois l’accord de paix, n’est pas considéré comme Centrafricain.

La présidence confirme : Ali Darass s’est bien inscrit sur les listes électorales. Mais le chef de guerre, accusé de nombreuses exactions ne parle pas sango, la langue principale en Centrafrique. Il est issu de l’ethnie Ouda des peuls Mbororos entre le Niger et le Tchad. « Il n’est pas considéré comme Centrafricain, explique le chercheur Thierry Vircoulon. Et c’est ce qui fait scandale ».

Alors comment a-t-il pu s’enrôler sur les listes électorales ? Albert Mokpème, porte-parole de la présidence ne soulève que des hypothèses. Peut-être a-t-il reçu un certificat de nationalité lorsqu’il a été nommé commandant de zone en 2014, après avoir aidé Michel Djotodia à renverser le pouvoir ? Peut-être un chef de village dans la zone qu’il contrôle lui a-t-il délivré un certificat de naissance ?

Un enrôlement contesté judiciairement

La présidence prend en tout cas ses distances avec cet enrôlement polémique. Son porte-parole affirme qu’il ne s’agit pas d’un accord avec le chef de l’État Faustin Archange Touadéra en échange d’un éventuel soutien d’Ali Darass pour l’élection.

Du côté de l’opposition, on déclare simplement que l’inscription du chef de l’UPC sur les listes électorales est inadmissible. Elle sera d’ailleurs contestée au niveau judiciaire.

RCA-Présidentielle : controverse autour de la candidature d’Israël Jonace Dacko

La candidature de monsieur Israël Jonace Dacko au nom du parti MDD à la prochaine élection présidentielle du 27 décembre 2020 semble rencontrer de sérieuses difficultés au sein de son parti, le mouvement pour la démocratie et le développement ( MDD), fondé par son père défunt David Dacko en 1991.

Le samedi 29 août dernier, Monsieur Israël Jonas Dacko, fils de l’ancien Président de la République David Dacko avait annoncé, lors d’un point de presse organisé à Bangui, sa candidature à la prochaine présidentielle de 2020 – 2021 aux couleurs de son parti, le mouvement pour la démocratie et le développement (MDD). Sauf que 24 heures après l’annonce de sa candidature, le dimanche 30 août, le comité exécutif du parti MDD avait publié un communiqué de presse dénonçant vigoureusement la « supposée appartenance de monsieur Israël Jonas Dacko au parti MDD », même s’il est le fil du Président fondateur dudit mouvement politique.

« Le Comité Exécutif du Mouvement pour la démocratie et le développement (MDD) a eu vent de la déclaration de Mr Jonas DACKO d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Le MDD ne pourrait émouvoir se d’une telle intention. Mais ce qui surprend l’opinion en général et le MDD en particulier, c’est qu’il se réclame du MDD, Parti fondé par son défunt père, a réagi le MDD dans son communiqué qui mentionne également « qu’aucune loi de la République n’autorise un individu à s’accaparer d’un Parti politique sur le seul prétexte qu’il est le fils du fondateur ! ».

Selon le comité exécutif du MDD, monsieur Israël Jonas Dacko n’aurait jamais approché le Parti pour évoquer quoi que ce soit au sujet des élections :

« Nous portons à la connaissance de l’opinion que le prétendu candidat n’a jamais approché le Parti pour évoquer quoi que ce soit au sujet des élections. Profondément démocratique, le MDD croit que la première des conditions à remplir pour être candidat d’un Parti à une élection quelconque, c’est d’être militant de ce Parti et être investi. Jonas DACKO n’a rien d’un militant du MDD », ajoute-t-il.

Et la réaction de Monsieur Jonas Dacko n’a pas tardé. L’homme démont avoir déclaré sa candidature au nom du parti fondé par son père. Il réclame être candidat indépendant et non du MDD.

 

 

RCA-présidentielle : Catherine Samba-Panza dans la course

L’ex-présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, qui n’est affiliée à aucun parti politique, a annoncé sa candidature, vendredi 28 août.

« Je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle », a annoncé Catherine Samba-Panza lors d’une cérémonie à Bangui, la capitale centrafricaine, organisée par des comités de soutien, soulignant avoir déjà « dirigé ce pays dans des conditions particulièrement difficiles ».

Cette juriste de formation avait été nommée à la présidence en janvier 2014, dans un pays en pleine guerre civile. Première femme à occuper le pouvoir dans ce pays d’Afrique centrale, elle avait cédé sa place à Faustin-Archange Touadéra, vainqueur des élections de mars 2016 et qui devrait briguer un second mandat en décembre.

Car même si le parti au pouvoir n’a pas encore déclaré de candidat, il y a peu de doutes sur l’identité de celui qui représentera le MCU. Le président sortant Faustin-Archange Touadéra devait être investi cette semaine à l’occasion du congrès du parti présidentiel mais il a été finalement repoussé d’un mois. Officiellement, la raison de ce report est l’indisponibilité de Simplice Mathieu Sarandji, le secrétaire général du parti, pour des raisons de santé.

Présidentielle repoussée ?

Mais en réalité, le MCU jouerait sur le temps car il n’est pas certain de la tenue de la présidentielle à la date prévue du 27 décembre. Une source proche du parti a confié à RFI que des retards ont été accusés dans l’enrôlement des populations et celui des Centrafricains de la diaspora n’a pas encore commencé. L’opposition, elle, dénonce régulièrement ce qu’elle estime être un retard pris sur l’organisation des élections. L’ANE, l’autorité nationale des élections jusqu’à présent, se veut rassurante sur la tenue du délai.

En attendant, plusieurs candidats sont déjà en lice. L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a été désigné par son parti. Anicet-Georges Dologuélé, Martin Ziguélé et l’avocat Crépin Mboli-Goumba ont aussi été investis par leurs partis respectifs. La dernière candidature annoncée vendredi, est celle de l’ex-présidente de la transition Catherine Samba-Panza.

RCA-Présidentielle : les Peuls apportent leur soutien à la candidature de Touadera

Les membres du bureau du Conseil national des chefs traditionnels peuls Mbororo ont lancé un comité de soutien à la candidature de Faustin Archange Touadera à la présidentielle de décembre 2020.

La présidentielle en Centrafrique se tiendra en décembre 2020. Plus que quelques mois et les centrafricains devront décider de qui est ce qu’ils veulent à la tête de leur pays. Les clans et alliances se forment, les tours se resserrent. Les membres du bureau du conseil national des chefs traditionnels peuls Mbororo ont lancé un comité de soutien à la candidature du Président Faustin Archange TOUADERA à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. Ils se sont exprimés à travers un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Dans ledit communiqué, le bureau du conseil indique que ce comité du soutien à la candidature du chef de l’État est composé comme suit :

Président : Lamido issu bi Amadou, Lamido de Bouar et Baoro.

Vice-président : Lamido  Amadou Farikou, Lamido de Gaudrot Besson( Baboua).

2e vice-président : Lamido Bachirou Bi Amadou, Lamido de Niem-Yelewa.

3e vice-président : Lamido Idriss bi Maloum,  Lamido de Ourodjafoun (Ouaka).

4e vice-président : Lamido Ousmane bi Zaiga, lamido de Pombolo (Basse Kotto).

Rapporteur général : oussoumanou Aliou, conseillé politique et Diplomatique.

Conseillers: le Maire de la Commune d’élevage de Ombella mpoko, le Maire de la Commune d’élevage de Ewou (bas koto).

Le maire de la Commune d’élevage de tombolo ( Mbomou)

Membres: tous les chefs traditionnels peuls centrafricains de 2e et 3e degré, les Ardo et Kassala, les Présidents des FERGEC FNEC et FELGIP.

Ce Comité entend également apporter son soutien aux candidats des élections législatives qui seront engagés à soutenir le Président Touadera à l’élection présidentielle, quels que soient leurs partis politiques.

Notons que, ce soutien indéfectible des Peuls à la candidature du chef de l’État intervient au moment où de nombreux observateurs nationaux et internationaux soupçonnent le chef de l’État d’avoir signé un deal avec les groupes armés, auxquels on peut citer le mouvement 3R, dirigé par  Abass Sidiki, un récalcitrant peul camerounais qui se disait demi-frère du chef de l’État, et l’UPC dirigée par Ali Darassa, un Peul nigérien installé en République centrafricaine.

Il est important de rappeler que les Peuls représentent moins de 2% de la population centrafricaine.

RCA-présidentielle : le premier tour se tiendra le 27 décembre 2020

C’est ce qui ressort du nouveau calendrier électoral, qui a été publié par l’autorité nationale des élections (ANE), ce mercredi 29 avril 2020.

C’est officiel, le premier tour de la prochaine élection présidentielle en République centrafricaine aura lieu le 27 décembre 2020. Les résultats provisoires de ce premier tour seront proclamés le 4 janvier 2021, et les résultats définitifs le 23 janvier 2021.

Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue, le second tour aura lieu le 7 février 2021, et les résultats définitifs seront publiés le 9 mars 2021, alors que le président élu prêtera serment le 30 mars 2021, selon le calendrier de l’ANE.

Toutefois, a indiqué le porte-parole de l’ANE, Julius-Rufin Ngouadé Baba, tout dépendra du contexte sanitaire actuellement dominé par la pandémie du COVID-19.

Pour rappel, selon le dernier bilan officiel sur la situation épidémiologique, la Centrafrique enregistre à ce jour 50 cas de coronavirus, dont dix guéris.