RDC : Ensemble accuse Felix Tshisekedi de violer la constitution

Une déclaration qui fait suite à la décision du président de la République de laisser le gouvernement démissionnaire continuer à gérer le pays.

 

Ensemble, formation politique de Moïse Katumbi reproche le chef de l’Etat de violer la constitution, « en décidant de charger le Gouvernement démissionnaire Sama Lukonde qui comprend en son sein des membres qui sont frappés d’incompatibilité, de gérer les affaires courantes ». Le parti s’est exprimé par la voix de son porte-parole, Hervé Diakese

« C’est une violation flagrante de la constitution et une confusion totalement entretenue parce que pour des intérêts politiciens, on tient à maintenir un gouvernement qui, de toute façon est démissionnaire, en place, en violation manifeste des dispositions constitutionnelles, y compris d’un arrêt constitutionnel, pour des raisons totalement nébuleuses », a déclaré Hervé Diakiese.

Hervé Diakiese pense que le chef de l’Etat a l’obligation de garantir le bon fonctionnement des institutions. En créant cette situation, il a failli à ses obligations constitutionnelles.

« Nous nous trouvons devant une situation d’ambigüité après tout. Nous avons deux cas de figure prévus par la constitution. Il y a l’article 108 qui parle de l’incompatibilité et l’article 110 qui parle de la question de suspension des contrats. Les deux sont spécifiques a des circonstances tout à fait différentes », a conclu Herve Diakese.

Notons que le Premier ministre a remis sa démission le 20 février pour se concentrer à ses fonctions parlementaires. Une démission qui entraîne le départ de toute l’équipe gouvernementale dont 39 membres étaient élus à la députation nationale ou provinciale.

RDC : un consortium de ONG demande la libération de Salomon Idi Kalonda

Cette organisation a fait son plaidoyer dans une déclaration faite le mercredi 24 janvier 2024, à Kinshasa.

 

Le consortium des ONG des droits de l’homme plaide pour la libération provisoire du conseiller de Moise Katumbi. Salomon Idi Kalonda a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa, le 30 mai 2023, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour Lubumbashi. Il est accusé notamment d’atteinte à la sûreté de l’État et de collusion avec la rébellion du M23.

Cet homme politique a été élu député provincial en décembre dernier alors qu’il est en prison. Le coordonnateur du consortium, Dieudonné Mushagalusa estime que Salomon Idi Kalonda doit occuper son siège l’assemblée provinciale du Maniema.

Il en appelle à l’intervention du Chef de l’Etat dans ce dossier :

« C’est une demande que la population adresse clairement surtout au Président de la République et à toutes les institutions qui peuvent intervenir sur son cas pour qu’on puisse comprendre que c’est quelqu’un qui est porté par la population, en qui la population met sa confiance », a-t-il précisé

RDC-présidentielle 2023 : l’opposition conteste les résultats

Les principales figures de l’opposition n’ont pas reconnu leur défaite à la suite de la publication des résultats de la présidentielle par la CENI.

 

Selon des chiffres officiels publiés par la commission électorale (CENI), Félix Tshisekedi a été réélu pour un second quinquennat. Il est suivi de Moise Katumbi (18,08%) et Martin Fayulu (5, 33%). Ces principales figures de l’opposition n’ont pas reconnu leur défaite. Dans une déclaration conjointe, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et six autres candidats ont qualifié ces résultats de « mascarade, une farce ». Ils ont pointé des irrégularités et exigent la réorganisation des scrutins sans envisager un éventuel recours devant la cour constitutionnelle jugée soumise au pouvoir.

Après la publication des résultats provisoire de l’élection présidentielle consacrant la victoire de Félix Tshisekedi, les partisans de Moïse Katumbi sont déçus. Selon RFI, Maitre Ali Sudi membre du parti de Moïse Katumbi a suivi la publication des résultats au siège de cette formation politique à Lubumbashi. Il est sous le choc. Les jeunes du parti de Moïse Katumbi rejette aussi ces résultats qu’ils considèrent loin de refléter la réalité.

Quelques minutes après la publication des résultats officiels, Martin Fayulu s’est exprimé dans un discours, rejetant en bloc ce qu’il a qualifié de « simulacre d’élection ». Il dénonce un « coup d’État » après la publication dimanche après-midi des résultats officiels. L’opposant, arrivé troisième de la présidentielle, charge le président de la Céni Denis Kadima : « M. Kadima et la Céni viennent de franchir le Rubicon. Honte à eux. Tout le monde sait que M. Tshisekedi Tshilongo ne peut en aucun cas gagner une élection organisée régulièrement en RDC. C’est pourquoi je rejette en bloc le simulacre d’élection et les résultats farfelus de la Céni. La crise de légitimité s’enracine davantage dans notre pays. »

Martin Fayulu réitère son appel à réorganiser le scrutin :« N’acceptez pas ce nouveau coup d’État, il nous faut résister comme nous le demande l’article 64 de la Constitution. Il nous faut de nouvelles élections. Des élections crédibles, transparentes, apaisées et impartiales. »

Denis Mukwege dit ne pas être surpris par les résultats provisoires proclamés dimanche par la Céni. Le docteur Mukwege rappelle qu’avant d’annoncer sa candidature, il avait prôné une révolution démocratique pour éviter ce qu’il considère comme une fraude planifiée.

« J’ai fait ma part. Il appartient au peuple de prendre ses responsabilités, dénoncer et résister », dit-il. Denis Mukwege affirme avoir essuyé des insultes, les mensonges et la calomnie, mais en aucun cas, il ne regrette d’avoir posé sa candidature. « J’ai le sentiment de la satisfaction et du devoir accompli », a assuré le docteur. Le candidat numéro 15 regrette que le peuple congolais chemine, selon lui, sans le savoir vers une dictature

Le docteur Mukwege rappelle qu’il souhaitait restaurer la paix et la dignité du peuple congolais, mais le peuple en a décidé autrement, il indique respecter ses orientations. Il rappelle cependant qu’un peuple qui se laisse corrompre, qui ne dénonce pas les injustices et qui applaudit ses bourreaux sans résister à leurs tyrannies est complice de son esclavage et devrait en assumer les conséquences.

La seule femme candidate à l’élection présidentielle Marie-Josée Ifoku, ancienne gouverneure de la province de la Tshuapa, est arrivée en 8e position avec moins de 1% des suffrages. Malgré ce faible score, elle estime que sa candidature, sa deuxième après une première participation à la présidentielle de 2018, participe d’un changement plus profond au sein de la vie politique congolaise.

RDC : instauration d’un dispositif sécuritaire quelques jours après les élections

Des dizaines de militaires de la Garde républicaine seraient visibles dans plusieurs endroits stratégiques de Lubumbashi.

 

Cinq jours après les élections générales en RDC, un important dispositif militaire est instauré dans la ville de Lubumbashi, fief de Moïse Katumbi. Une situation qui inquiète les habitants de cette ville. Les autorités administratives assurent que l’armée est déployée pour assurer la sécurité en cette période de fête de fin d’année.

A la place de la poste, à la RTNC et à l’entrée Nord de la ville, des militaires de la Gardes républicaine y sont déployés. Arme à la main, ils sillonnent certaines avenues. D’autres sources estiment que ce dispositif militaire est renforcé afin de barrer la route à toute réaction violente de la part des militants de Moïse Katumbi à la suite de la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle.

Dans un communiqué publié dimanche 24 décembre, l’armée accusait la chaîne de télévision Nyota, proche de Katumbi, de diffuser des informations tendant à démoraliser et déstabiliser les militaires. Une accusation rejetée par le média.

RDC-présidentielle 2023 : « Une fraude généralisée a été organisée »

Le candidat à la présidence de la République Moïse Katumbi s’est exprimé dans une déclaration signée jeudi 21 décembre 2023.

 

Les opérations de vote se sont achevées dans l’ensemble du territoire national. Le candidat Moïse Katumbi affirme que « Le déroulement des scrutins de mercredi 20 décembre a donné lieu à des disfonctionnements et des irrégularités dont l’ampleur confirme la planification de la fraude organisée par le pouvoir sortant et la CENI, en violation de la Constitution et des lois de la République ».

Il s’est exprimé dans une déclaration signée jeudi 21 décembre avec les soutiens Matata Ponyo, Delly Sesanga, Franck Diongo et Seth Kikuni. Dans cette déclaration, les cinq opposants affirment que de nombreux électeurs n’ont pas pu voter, faute de déploiement des machines dans les centres, des machines défectueuses et des listes électorales incomplètes affichées.

« Une fraude généralisée a été organisée avec la démultiplication des bureaux fictifs, la détention du matériel électoral sensible par les membres issus de l’Union Sacrée au pouvoir, l’expulsion systématique de nos témoins et observateurs lors des opérations de dépouillement tant attendues », indique le document.

Pour les signataires, la CENI a, en violation de l’article 52 de la loi électorale, étendu les opérations électorales à plus d’un jour de scrutin contrairement à l’esprit et à la lettre de la loi. Ils appellent à la mobilisation générale de la population sur toute l’étendue du pays afin « d’assurer la défense de la liberté de vote exprimé le 20 décembre en faveur du candidat Moïse Katumbi », malgré les multiples irrégularités planifiées.

La Céni compte publier de premiers résultats très partiels dès ce vendredi, après deux jours d’élections générales.

RDC-Elections 2023 : dernier virage pour les 19 candidats en lice

Après le désistement de sept candidats à la présidentielle, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession sera face à 18 autres.

 

Les élections générales (présidentielle, législatives et locales) se tiendront demain mercredi 20 décembre 2023, en République démocratique du Congo. Ce ont près de 44 millions d’électeurs, sur une population d’environ 100 millions d’habitants, qui vont départager les différents candidats.

La campagne s’est achevée à minuit et les différents candidats à la présidentielle étaient jusqu’à hier lundi encore sur le terrain. Le président Félix Tshisekedi a tenu son dernier rassemblement à Kinshasa, dans la commune de Ndjili, quartier Sainte-Thérèse.

Martin Fayulu Madidi, un rival du président sortant, a tenu ce même lundi un meeting à Lodja dans la province du Sankuru avant de se rendre à Kabinda dans la province de Lomami pour clôturer sa campagne.

De son côté Moïse Katumbi, le principal challengeur de Tshisekedi attendu le même jour à Kananga après l’étape de Lubumbashi ne s’y est plus rendu. Il s’est rendu dans la province du Haut Katanga avec un dernier meeting à Kipuchi, ville frontalière avec la Zambie. Durant l’évènement, il a demandé aux électeurs de surveiller de près le vote et le dépouillement.

Seule candidate femme restée en lice, Marie-Josée Ifoku, a dépêché son équipe à Bukavu pour procéder à la campagne de proximité, apprend-on des sources proches de la candidate numéro 9.

Moïse Katumbi : « j’ai un programme pour redresser la situation militaire »

À une semaine de l’élection présidentielle, ce poids lourd de l’opposition congolaise répond à ceux qui l’accusent d’avoir utilisé dans le passé un passeport zambien. Il réagit aussi au président de la Céni qui promet des élections transparentes. En ligne de Kinshasa, le leader du parti « Ensemble pour la République » répond aux questions de RFI.

Vous promettez de mettre fin à la guerre qui sévit à l’Est depuis trente ans, mais si vous êtes élu, qu’est-ce que vous ferez de mieux que Félix Tshisekedi pour redresser la situation militaire ?

Vous savez, d’abord, j’ai un programme pour redresser la situation militaire, parce que monsieur Tshisekedi a oublié l’armée. L’armée est très mal payée. Nos militaires ne sont pas motivés, si un militaire touche moins de cent dollars. Pour moi, on doit résoudre ce problème de salaire. On doit équiper l’armée. Nous avons de très bons militaires, mais très mal payés, donc démotivés.

Et si vous êtes élu, vous allez augmenter la solde des militaires de combien ?

Si je suis élu, je vais augmenter leur salaire et [celui des] fonctionnaires de l’État et [de] tout le monde, parce que l’argent est là. Pour le moment, vous voyez que nos députés à nous touchent plus ou moins 25 000 dollars par mois et qu’un militaire touche moins de cent dollars, donc ça démotive nos militaires. Au lieu d’aller chercher des mercenaires qui nous coûtent plus de 9 000 dollars par mois alors que le militaire touche moins de cent dollars, c’est un problème. Je n’ai pas les chiffres en tête, mais les militaires seront bien rémunérés.

Le président Tshisekedi compare son homologue rwandais, Paul Kagame, à Hitler et l’expansionnisme du Rwanda à celui de l’Allemagne nazie. Est-ce que vous êtes d’accord avec cette comparaison ?

Vous savez, moi, je crois que le plus important pour nous, [c’est d’avoir] une très bonne armée. Si notre armée est respectée, les pays voisins vont aussi nous respecter, parce que, pour le moment, le problème, c’est quoi ? Nous avons un président qui pleure chaque jour, ce n’est pas en pleurant ou en attaquant qui que ce soit – Kagame ou un autre – que… Il faut passer à l’action. Si quelqu’un me provoque, je dois me défendre. Donc pour moi, ce qui est important, c’est d’avoir une efficacité, donc l’armée doit agir. On ne doit pas pleurer et dire : c’est de la faute de l’autre. Non. On a tellement pleuré et pleuré qu’on ne nous respecte plus.

Si vous êtes élu, vous promettez la fin de la pauvreté, mais justement, Moïse Katumbi, la gratuité de l’école primaire, est-ce que ce n’est pas à mettre à l’actif de Félix Tshisekedi sur le chemin de la lutte contre la pauvreté ?

Monsieur Boisbouvier, la gratuité n’existe pas. Comment voulez-vous… Je vous donne l’exemple de la ville de Kinshasa : le salaire d’un enseignant, c’est 247 000 francs, c’est, plus ou moins, 85 dollars. Le loyer d’un enseignant est de 80 dollars, donc il lui reste cinq dollars, donc cette gratuité n’existe pas. Les enfants sont chassés de l’école et on est encore en train de rançonner le parent, et tous ces enfants sont chassés de l’école. Partout où je suis passé pendant la campagne, j’ai posé la question de savoir si la gratuité existait réellement au Congo. Elle n’existe pas. Elle existe dans le discours de monsieur Tshisekedi, mais en réalité, sur le terrain, il n’y a pas de gratuité.

Moïse Katumbi, sur le terrain, quelles seront les premières mesures sociales que vous prendrez si vous êtes élu ?

D’abord, je vais diminuer le train de vie de l’État, je vais augmenter les salaires des fonctionnaires – donc les enseignants et les militaires – et surtout, je vais lutter contre l’impunité parce que, pour le moment, l’État de droit n’existe plus dans le pays. Et aussi et surtout, pour le social, j’ai un plan pour l’Est du Congo, parce que la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu ont beaucoup souffert. J’ai un plan de cinq milliards de dollars que je vais introduire dans les deux provinces, et vous allez voir par quelles recettes de l’État : je vais augmenter les recettes de l’État pour stabiliser le dollar, diminuer le taux du dollar dans notre pays, parce qu’aujourd’hui, c’est invivable quand le dollar est à 2 800 [francs]. Quand monsieur Tshisekedi a pris le pouvoir, le dollar était à 1 400 [francs], aujourd’hui, c’est le double, donc c’est très difficile pour le pauvre fonctionnaire de l’État, pour la population congolaise, de continuer comme ça. Donc, monsieur Tshisekedi n’a pas de bilan. Moi, quand je serai président de la République, je vais aussi donner de l’électricité à la population, parce que, pour avoir une économie forte – nous avons le barrage d’Inga, nous avons plusieurs centrales hydro-électriques –, on ne peut pas développer le pays s’il n’y a pas d’électricité. J’ai une population qui n’a pas d’eau potable, je vais donner de l’eau potable à la population. Donc, j’ai tout un programme.

Moïse Katumbi, vous dites que vous êtes un gestionnaire expérimenté, mais que répondez-vous à Félix Tshisekedi qui a déclaré il y a un mois, c’était sur RFI et France 24, que, quand vous étiez le gouverneur du Katanga, vous n’avez jamais pensé à construire un aéroport international à Kolwezi, la capitale mondiale du cobalt ?

(Rires). Ce que je répondrais à monsieur Tshisekedi, c’est qu’il ne connait pas son pays. Qu’il aille dans les archives – et monsieur Boisbouvier, vous pouvez regarder –, j’ai trouvé la piste de Kolwezi, la longueur de la piste était de 1,3 kilomètres, j’ai moi-même agrandi cette piste à 2 500 mètres – les images existent –, donc j’ai fait la piste, j’ai fait la route de Kolwezi jusqu’à Kasumbalesa, j’ai posé plus de vingt-neuf ponts. Donc la piste de Kolwezi, c’est moi. Et il y avait des avions qui atterrissaient directement d’Afrique du Sud. Donc il ne connait pas le pays, c’est un mensonge.

Depuis votre entrée en lice, Moïse Katumbi, vous avez bénéficié du désistement de quatre candidats, dont Matata Ponyo et Delly Sesanga, mais il reste plus de vingt candidats. Du coup, dans cette élection à un seul tour, est-ce que le sortant, Félix Tshisekedi, ne part pas favori ?

Mais vous savez, le candidat le plus faible aujourd’hui, c’est Félix Tshisekedi. Regardez mes images comparées aux images de Félix Tshisekedi. Moi, j’ai des candidats qui m’ont rejoint, des candidats très valables, qui sont venus parce qu’ils savent que nous devons reconstruire ensemble le Congo. Donc pour moi, que ce soit quand on était partis en 2018 à Genève, Tshisekedi était parti avec Kamerhe, Martin Fayulu était resté avec nous, Kabila était avec d’autres, donc dans notre camp, nous sommes les gagnants, et nous allons gagner ces élections parce qu’il y a un rejet de la population vis-à-vis de monsieur Tshisekedi. Le vrai opposant de monsieur Tshisekedi aujourd’hui, c’est la population congolaise, parce qu’il n’a pas de bilan, il n’a rien fait. Aujourd’hui, il continue de s’attaquer à moi, soi-disant que j’étais le candidat de l’étranger, parce qu’il n’a pas un bilan à présenter à la population. Quand il dit – je l’avais suivi sur RFI – qu’il a augmenté la desserte en électricité de 20 %, c’est très faux. Les chiffres de la Banque mondiale existent. En 2018, quand il prend le pouvoir, on était à 17,8 % et on est à 20 % [aujourd’hui], donc il a augmenté la desserte en électricité de 2 %.

Mais tout de même, Moïse Katumbi, le refus du docteur Mukwege de se désister pour vous, est-ce que ce n’est pas un motif de déception ?

Non, ce n’est pas un motif de déception. Le docteur Mukwege est candidat, je respecte tous les candidats. Moi, je sais que je suis en train de faire ma campagne, il est en train de faire sa campagne. Les images ne trompent pas, donc je suis sûr et certain que je vais gagner les élections avec mon équipe.

Selon plusieurs sources, à l’époque où vous étiez privé de votre passeport congolais, vous avez utilisé un passeport zambien pour voyager. Est-ce que vous ne risquez pas d’apparaitre, comme disent Félix Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba, comme un candidat de l’étranger ?

Vous savez, c’est un débat de caniveau, je n’ai jamais pris le passeport zambien, j’ai la lettre du ministre de l’Intérieur de la Zambie qui est sur internet, qui a même été réceptionnée par la Cour constitutionnelle. Est-ce que le passeport de Katumbi, c’est ça le bilan de monsieur Tshisekedi ? C’est un débat de caniveau. Je n’ai jamais eu de passeport zambien, je n’ai jamais voyagé avec un passeport zambien, donc cette histoire, c’est un mensonge. Monsieur Bemba lui-même, son père était portugais, il a de la famille portugaise. Moi, je ne vais pas renier mon père à cause de la politique.

Le 20 décembre, le président de la Céni, la Commission électorale, Denis Kadima, promet que les élections seront transparentes, est-ce que vous lui faites confiance ?

Vous savez, nous espérons que monsieur Kadima va respecter sa parole. Pour avoir la paix dans ce pays, il faut avoir de très bonnes élections. S’il y a de mauvaises élections, ça va diviser le pays. Partout où je passe, je demande à tous nos partisans, à toute la population congolaise, de dormir au bureau de vote jusqu’à la fin du dépouillement et de compter les voix bureau de vote par bureau de vote. On n’acceptera pas d’autres résultats, ce seront les résultats qui seront affichés sur chaque bureau de vote.

RDC-Elections : des jets de pierres interrompent un meeting de Moïse Katumbi

Des personnes non identifiées ont fait irruption au milieu de la foule qui écoutait le candidat à la magistrature suprême à Moanda.

 

Le candidat numéro 3, Moïse Katumbi a organisé un meeting à Moanda, dans le cadre de sa campagne électorale. Pendant qu’il s’adressait à ses sympathisants des personnes non identifiées ont fait irruption au milieu de la foule et ont jeté des pierres.

« À Moanda, des tirs à balles réelles et de jets des pierres pour empêcher Moïse Katumbi de tenir son rassemblement avec le peuple. Un bilan circonstancié suivra. Ceci est une grossière erreur d’un pouvoir aux abois, qui a échoué », a annoncé Hervé Diakiese, porte-parole du parti politique Ensemble pour la République.

Selon Africa News, plusieurs cas de blessés graves ont été enregistré. L’un des gardes rapprochés de Moïse Katumbi, atteint à la tête, est admis dans un centre de santé.

Le secrétaire fédéral du parti Ensemble pour la République à Boma, Roger Konde, a condamné cet acte « anti démocratique ».

RDC : la population de Kisangani accueille Moïse Katumbi

Le candidat à la présidentielle a lancé sa campagne électorale lundi 20 novembre dans la ville de Kisangani (Tshopo).

 

Moïse Katumbi a lancé lundi 20 novembre sa campagne électorale dans la ville de Kisangani. Le président du parti Ensemble pour la République a tenu son meeting à la place de la poste, où une tribune a été montée pour la circonstance.

Notons que près de 24h après le lancement de la campagne électorale, des ralliements à sa candidature se multiplient. Matata Ponyo Mapon annule sa candidature au profit de Moïse Katumbi. L’ancien Premier ministre, candidat de l’opposition à la présidentielle, a fait son annonce le 19 novembre dans un message qu’il a diffusé sur sa page Facebook.

C’est au tour de Seth Kikuni de rejoindre Moïse Katumbi. Il lance un appel aux autres candidats, appelant à faire de Moïse Katumbi, le candidat unique de l’opposition face au président sortant et candidat à sa succession, Félix Tshisekedi. Franck Diongo s’est lui aussi rallié à Moïse Katumbi.

Ce sont près de 44 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales qui devront élire le prochain président de la République parmi les 26 candidats, mais aussi choisir parmi 25 832 candidats aux législatives, 44 110 candidats aux élections provinciales et 31 234 aux municipales.

RDC : Matata Ponyo Mapon annule sa candidature au profit de Moïse Katumbi

L’ancien Premier ministre, candidat de l’opposition à la présidentielle du 20 décembre, a fait son annonce le 19 novembre dans un message qu’il a diffusé sur sa page Facebook.

 

Alors que la campagne électorale a officiellement été lancée dimanche 19 novembre, Matata Ponyo Mapon annule sa candidature. C’est dans un message diffusé sur sa page Facebook que, l’ancien Premier ministre de la RDC a annoncé son désistement de la course à la présidentielle de décembre 2023 en faveur de Moïse Katumbi. « J’invite […] tous les candidats présidents qui sont soucieux de l’avenir de la RDC et de son peuple à se joindre à Moïse Katumbi Chapwe », a-t-il déclaré.

Il faut noter que cette annonce qui fait suite aux discussions qui se sont tenues à Pretoria, en Afrique du Sud, du 13 au 17 novembre entre des émissaires de cinq candidats de l’opposition – Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga – dont 4 sont parvenus à un accord.

Une décision saluée par Moise Katumbi qui a qualifié Augustin Matata Ponyo, de « compétent, crédible et rigoureux dans la gestion ».

Ils sont donc 25 candidats en course pour la présidentielle prévue le 20 décembre prochain.

Présidentielle 2023 : des candidats exigent la publication complète des listes électorales

Dans un communiqué publié mardi 31 octobre, six candidats à la présidentielle de décembre accuse la CENI de préparer des élections chaotiques.

Martin Fayulu, Denis Mukwege, Moïse Katumbi, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni et Franc Diongo exigent des mesures urgentes pour sauver le processus électoral. Dans un communiqué conjoint, les candidats à la magistrature suprême disent avoir constaté des irrégularités dans le processus électoral.

Dans ce document, les six candidats à la présidentielle insistent sur la publication complète des listes électorales, la cartographie des bureaux de vote et la géolocalisation des machines à voter et de l’arrêt de l’instrumentalisation de la justice au pays.

Ils renouvèlent par ailleurs leur engagement à œuvrer ensemble pour empêcher toute manipulation des résultats des votes et demandent une rencontre avec la CENI pour construire le consensus essentiel d’une élection apaisée.

RDC : les opposants Katumbi et Fayulu candidats à la présidentielle

Moïse Katumbi et Martin Fayulu ont officiellement déposé leur candidature mercredi 04 octobre 2023.

Les deux poids lourds de l’opposition de la RDC sont candidats à l’élection présidentielle de décembre. Ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi espère remplacer à la tête de la RDC Félix Tshisekedi. Ses relations conflictuelles avec l’ancien président Joseph Kabila l’avait contraint à l’exil et il n’avait pas réussi à déposer sa candidature.

Pour ce qui est de Martin Fayulu, il s’agit de la candidature d’un homme qui se considère toujours comme le véritable président-élu : il revendique toujours la victoire à l’élection de 2018 et promet de ne rien lâcher, de se battre pour la transparence et la vérité des urnes. Après le dépôt de sa candidature, il affirme, qu’il n’acceptera pas de voir quelqu’un « voler la victoire du peuple ».

Notons que Martin Fayulu et Moïse Katumbi s’étaient rapprochés cette année avant de s’éloigner, à cause de divergences d’approches notamment sur le boycott ou non du processus électoral.