RCA : l’armée tue cinq miliciens

Ces rebelles ont tué par des militaires qui ont repoussé l’attaque d’une des milices qui se partagent une grande partie de ce pays.

Cinq assaillants ont été tués dans l’ouest de la Centrafrique par des militaires qui ont repoussé l’attaque d’une des milices qui se partagent une grande partie de ce pays ravagé depuis sept ans par la guerre civile. L’information a été confirmée mercredi 10 juin, par le gouvernement.

Lundi soir, l’un des principaux mouvements armés rebelles, le groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a mené plusieurs attaques simultanées dans la région dont l’une a visé un camp militaire à Bouar, une ville située sur l’axe stratégique entre la capitale Bangui et le Cameroun, principale source d’approvisionnement de ce pays parmi les plus pauvres du monde.

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, a condamné des « attaques simultanées, planifiées et coordonnées lancées sur plusieurs localités, notamment à Bouar » par les 3R. Leur chef, Sidiki Abass, avait annoncé vendredi qu’il suspendait sa participation à l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Khartoum avec le gouvernement et 13 autres mouvements rebelles.

L’attaque de Bouar, repoussée par les Forces armées centrafricaines (FACA), a fait « cinq morts parmi les assaillants et 17 blessés » chez les militaires, selon M. Kazagui.

Selon le gouvernement et la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), l’assaut de Bouar a visé le camp des Unités mixtes de sécurité (USMS), ces bataillons qui mêlent forces armées régulières et combattants issus des groupes armés, et dont la mise en œuvre est l’une des clauses de l’accord de Khartoum.

Une soixantaine d’éléments des 3R avaient été intégrés à cette unité mixte mais avaient déserté le lendemain de son inauguration, le 13 mai.

Début juin, la Minusca avait mis en garde Sidiki Abass « contre sa tendance expansionniste dans d’autres parties de la région, en claire violation de l’accord » de Khartoum, censé mettre fin à une guerre civile qui ensanglante la Centrafrique depuis 2013, quand une coalition de groupes armés a renversé le régime du président François Bozizé.

A quelques mois d’une élection présidentielle à haut risque, prévue en théorie en décembre 2020, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des groupes armés, la plupart pourtant signataires de l’accord de paix, et qui contrôlent encore près des deux tiers du territoire.

RCA : le CICR réduit ses activités pour des raisons de sécurité

L’organisation caritative internationale a réduit certaines de ses activités humanitaires à Kaga-Bandoro et dans la préfecture de Nana-Grébizi, dans le centre-nord du pays.

Bruce Biber le chef adjoint de la délégation du CICR en République centrafricaine a confirmé leur décision.

Pour des raisons de sécurité, le CICR a réduit certaines de ses activités humanitaires à Kaga-Bandoro et dans la préfecture de Nana-Grébizi, dans le centre-nord du pays.

Le Comité international de la Croix Rouge a été l’objet de plusieurs attaques ces derniers temps attribués à des bandes armées opérant dans la région.

Une vingtaine de miliciens tués dans des combats en Centrafrique. Difficile accès aux antirétroviraux en Centrafrique

Biber signale que leur mesure a été prise pour permettre une meilleure mobilisation des forces locales dans la lutte contre la hausse de la criminalité.

Il estime qu’en dehors de son organisation, les populations expriment leur ras le bol face aux attaques répétées perpétrées par les groupes armés.

Bruce Biber qui révèle que les structures de l’état sont encore faibles à Kaga-Bandoro, fait appel à l’implication des leaders religieux, des membres de la société civile, des responsables communautaires pour venir à bout de la criminalité en hausse.

Bria : affrontements meurtriers entre miliciens

Plus de 50 personnes ont été tuées dans la ville de Bria, à l’est du pays le week-end dernier lors d’affrontements intercommunautaires.

Divers groupes armés et milices d’autodéfense se disputent le contrôle de cette ville, riche en diamants contraignant à l’exode des milliers de personnes.

Les affrontements meurtriers ont opposé des groupes armées et milices d’autodéfense qui se disputent le contrôle de Bria. La Minusca, la force des Nations-Unies déployée en Centrafrique, a investi la ville mais n’a pas empêché cette nouvelle flambée meurtrière.

Une médiation a été ouverte entre les autorités et les groupes armés, permettant au calme de revenir. Tout est parti à cause d’un différend entre deux membres de l’ancienne rébellion Seleka, ce groupe à majorité musulmane. Des membres de l’ethnie Rounga font désormais face à une alliance de deux autres ethnies présentes à Bria, les Goula et les Kara. Ces deux derniers groupes ont pris récemment le contrôle quasi-total de Bria faisant fuir les civils Rounga.

Ces violences rappellent l’extrême vulnérabilité de cette région excentrée du pays, loin du contrôle de l’Etat centrafricain. Au mois de septembre dernier déjà, des affrontements avaient opposés les mêmes communautés dans la ville voisine de Birao, à l’extrême nord du pays. Le diamant est bien-sûr une ressource très convoitée et permet de financer les groupes armés. L’un des enjeux est aussi de contrôler l’axe routier vers le Soudan voisin.

Depuis 2013, la Centrafrique est déchirée par un conflit qui a forcé plus du quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile. Si les violences ont diminué depuis la signature d’un accord de paix en février 2019, deux tiers du territoire échappent toujours au pouvoir central.

RCA : plus 11 morts dans des affrontements entre miliciens et commerçants

De violents combats opposent des miliciens et des commerçants depuis hier mercredi et se sont poursuivis ce jeudi au quartier PK5 de Bangui.

Des combats entre miliciens et commerçants ont éclaté mercredi soir 25 décembre et se poursuivaient jeudi dans le quartier PK5 de Bangui. Une vingtaine personnes a été tuée, selon l’imam du quartier et deux sources sécuritaires.

« Seize corps ont été apportés à la mosquée », a affirmé Awad Al Karim, imam de la mosquée Ali Babolo, selon lequel les commerçants ont pris les armes pour s’opposer à la taxation imposée par les groupes d’autodéfense qui règnent dans le quartier.

Deux sources sécuritaires évoquent respectivement au moins onze et quatorze morts, sans plus de précisions.

Ni la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), ni les autorités centrafricaines ne contrôlent le PK5, et aucun bilan officiel des affrontements n’est disponible ce jeudi.

« Les combats se poursuivent, nous avons dépêché sur place une force de réaction rapide. Une partie du marché a été brûlée, ainsi que quelques véhicules » a indiqué Bili Aminou Alao, porte-parole de la Minusca.

« Entre 40 et 50 boutiques ont été brûlées, ainsi que quatre à cinq maisons » a précisé le colonel Patrick Bidilou Niabode, directeur général de la protection civile centrafricaine.

Les sapeurs-pompiers volontaires qu’il encadre ont réussi à éteindre deux feux qui se propageaient dans les marchés, mais ont dû abandonner deux maisons aux flammes en raison des échanges de tirs nourris à proximité, selon le colonel Bidilou.

Le PK5 est en proie à des violences sporadiques depuis 2014. C’est dans ce quartier que s’étaient réfugiés beaucoup de musulmans de Bangui après les affrontements entre rebelles Séléka et groupes anti-balaka qui ont ravagé la capitale après la chute du président François Bozizé en 2013.

RCA : au moins 5 morts dans un affrontement entre groupes armés

C’est le bilan provisoire d’un accrochage entre miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice et les des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique.

Au moins cinq combattants ont été tués dans un accrochage entre miliciens près de Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique. L’information a été donnée mardi 16 juillet par des sources concordantes.

Des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont tenté dimanche d’acheminer des caisses de munitions de chasse en provenance du Soudan, selon des sources humanitaires. Ils ont été arrêtés par des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) dans le village d’Amdafock, à 60km au nord de Birao.

« Nous avons interdit la circulation des armes et des munitions dans notre zone », a déclaré  Abdoulaye Hissène, chef militaire du FPRC. Les éléments du MLCJ « voulaient traverser avec des cartons de munitions et ont été bloqués par nos agents. Du coup, ils sont partis se regrouper et sont venus nous attaquer sur des motos ».