RDC : le Bureau urbain du Genre place le 8 mars sous le signe du deuil

L’objectif est de compatir à la tristesse des populations affectées par l’insécurité dans la région du Nord-Kivu.

 

Dans la ville de Beni, la commémoration de la Journée internationale des droits des femmes sera placée sous le signe du deuil. C’est annonce faite jeudi 29 février par la responsable du Bureau urbain du Genre, Famille et Enfant, Ruth Sabuni. C’était à l’issue d’une réunion qu’elle a eu avec les différentes associations féminines locales.

Pour Ruth Sabuni, cette décision est un acte de compassion avec les populations affectées par l’insécurité dans cette région. Il y aura tout de même des activités non festives prévues à l’occasion.

« Au niveau de Beni, nous avons prévu deux grandes activités. A savoir, la conférence à la date du 5 mars, mais aussi le culte œcuménique qui sera tenu à la date du 8 mars. Pendant ces deux jours, nous avons convenu de nous présenter en tenues noires. Nous implorons les mamans de respecter ce comportement, parce qu’au mois de mars, toute la communauté internationale pourquoi pas notre pays, compatit avec nous qui sommes la population de l’Est » précise Ruth Sabuni.

Elle ajoute que « la particularité à la Une c’est l’attitude de deuil que les femmes vont observer, pour raisonner grand par rapport à ce qu’elles peuvent et doivent faire pour que la paix soit rétablie chez elles ».

RDC : des policiers à la place des élaves à l’Institut Manika de Kolwezi

La commission Justice et paix de l’église catholique déplore la non reprise des cours dans cet établissement occupé par une unité de la police.

 

Après les congés de fêtes de fin d’année, les élèves de l’institut Manika de Kalwezi n’ont toujours pas regagné leurs salles de classes. Celles-ci sont actuellement occupées par une unité de la police qui a été tout récemment déployée dans la ville pour assurer la sécurité après l’élection du 20 décembre 2023.

La situation est déplorée par l’abbé Benoît Mukwanga, secrétaire exécutif du réseau de la commission Justice et paix de l’église catholique. Au cours d’un point de presse animé jeudi 11 janvier à Lubumbashi, il a indiqué que « les policiers déployés y ont mis leur caserne. Ces derniers ont pu utiliser des salles de classes comme installations sanitaires et ont détruit les bancs en les utilisant comme bois de chauffage, occasionnant ainsi la fermeture de cet établissement ».

Cette situation est aussi décriée par la société civile qui demande aux autorités compétentes de caserner ces policiers ailleurs parce que leur présence perturbe non seulement le bon fonctionnement des activités mais aussi le calendrier scolaire.

Selon une source du gouvernement provincial du Lualaba contactée par Radio Okapi, le premier groupe des policiers a déjà quitté les installations de cette école. Le deuxième et dernier groupe devrait vider le lieu très bientôt.

RDC : interdiction de rassemblement de plus de 5 personnes (police)

C’est une mesure prise par la police de Tshopo pour lutter contre l’insécurité et affrontements dans la ville de a.

 

Pas plus de cinq personnes ne peuvent se réunir à Kisangani. C’est une mesure prise par le commissariat provincial de la police nationale de la Tshopo jeudi 9 novembre 2023. Ladite mesure vise à lutter contre l’insécurité croissante et les affrontements intercommunautaires devenus récurrents dans cette partie de la RDC. C’est du moins ce qu’a expliqué le commissaire divisionnaire-adjoint, François Kabeya.

Il a également prohibé la détention d’armes blanches sur la voie publique. Ces mesures interviennent à la suite des affrontements entre les jeunes de la ville et ceux issus de la communauté Kumu.

Le commissaire divisionnaire-adjoint François Kabeya a en outre appelé la population boyomaise à collaborer avec les forces de sécurité.

RCA : incursion des hommes armés dans les villages périphéries de Mbrés

La peur s’empare de la population à cause des rumeurs persistantes de l’incursion imminente des rebelles dans la ville et sa périphérie.

 

Depuis une semaine, à Mbrés, chef-lieu de l’une des six sous-préfectures de Nana-Gribizi, c’est l’inquiétude qui domine.

Le contexte sécuritaire dans la Nana-Gribizi n’est plus favorable aux activités agricoles. Les ménages ne peuvent cultiver que les champs qui se trouvent aux environs de leur habitation qui, pour  la plupart de cas, ont de superficie réduite. À Mbrés, dans les villages et périphéries,  la situation est plus grave. En plus des activités champêtres réduites,  à cause de l’insécurité, on signale une recrudescence des cas de braquage.

Pendant ce temps, une partie des habitants, apeurée, a pris le chemin de brousse pour s’échapper aux assaillants, tandis que les autres préfèrent se retrancher dans des villes voisines.

RCA : l’ONU fait état de l’insécurité grimpante à Bangui

Un communiqué du bureau des affaires humanitaires de l’ONU publié ce mardi, a affirmé que des milliers de centrafricains sont « en danger imminent ».

 

Une situation d’insécurité civile qui prend de l’ampleur, notamment à cause des violences à 300 kilomètres à l’est de la capitale Bangui.

En proie à des conflits internes incessants depuis 2013, la Centrafrique continue d’orner la liste des pays les plus instables d’Afrique. Un régime démocratique tangible, un système de santé au bord du gouffre sans compter des coups d’États à répétition, la situation du pays inquiète la communauté internationale.

Un document du bureau des affaires humanitaires des Nations Unies avance que « depuis une semaine, la vie de milliers de civils est en danger imminent à cause des violences armées répétitives à Alindao, où certains groupes de la population ont été particulièrement ciblés. » Une attaque lancée le 30 juin dernier à Alindao par des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) avait ôté la vie à sept personnes selon les Casques bleus présents sur place. La menace des groupes armés sur le territoire et la persistance des conflits créé un afflux considérable de déplacés. À la fin 2020, la République centrafricaine comptait pas moins de 1,2 millions de réfugiées sur le continent, notamment au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo selon l’ONU.

« Ces personnes qui vivent au jour le jour sont désormais coupées de leurs petites sources de revenus, la nourriture se fait de plus en plus rare. Elles vivent dans la peur et le traumatisme », poursuit le communiqué.

Pour Denise Brown, coordinatrice humanitaire de Ocha en Centrafrique il faudrait que « toutes les parties au conflit doivent arrêter toute violence contre les civils, les infrastructures civiles, les acteurs humanitaires et respecter le droit international humanitaire. »

Risque de famine

Même si la guerre a considérablement baissé d’intensité depuis 2018, un rapport des Nations Unies classe le pays comme le deuxième plus pauvre au monde. Outre l’insécurité qui y règne, les populations affrontent aussi la famine. Fin mai, L’ONU a estimé que près de la moitié de la population était en « situation d’insécurité alimentaire », en raison de l’épidémie de coronavirus, mais également à cause de la situation sécuritaire.

Depuis fin décembre 2020, les forces gouvernementales ont réussi à arracher les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays aux mains des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Des zones qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

RCA : déclaré réélu, le scrutin contesté

Le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix.

En Centrafrique, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix, selon les résultats provisoires globaux de l’ANE. Il devance Anicet-Georges Dologuélé qui totalise 21,01% des suffrages, et Martin Ziguele en troisième position à 7,46%. A noter que Jean-Charles Bokassa qui avait retiré sa candidature arrive en 8ème position avec 1,39% des voix.

Faustin-Archange Touadéra a été annoncé vainqueur de la présidentielle au premier tour par l’ANE, l’Autorité nationale en charge des élections en Centrafrique. Selon les résultats provisoires qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle au plus tard le 19 janvier, le président sortant a été réélu loin devant Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguele.

Concert de klaxons et chants dans le camp Touadéra

Les centaines de supporters présents devant le siège de Faustin-Archange Touadéra ont écouté l’annonce des résultats retransmise en direct par de grands haut-parleurs dans un silence tendu. À l’annonce de sa victoire, ils ont exulté et chanté dans un concert de klaxons, raconte notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset.

Des chanteurs étaient présents pour préparer l’ambiance depuis plusieurs heures. L’hymne de campagne « Touadéra doit rester » a été entonné et de grandes banderoles à l’effigie du président sont affichés devant le siège de campagne.

Je suis contente parce que je suis Centrafricaine. Nous voulons la paix dans ce pays et le président Touadéra est l’homme de la paix.

Le directeur national de campagne de Faustin-Archange Touadéra, Simplice Mathieu Sarandji, s’est dit « très heureux » de voir son candidat élu « brillamment ». « Aujourd’hui, le peuple centrafricain a compris qu’il ne fallait pas « changer une équipe qui gagne » ».

L’opposition conteste

Mais l’opposition annonce d’ores et déjà qu’elle contestera les résultats. Elle dénonce entre autres des « fraudes massives », un manque de « transparence » et le fait que « de nombreux Centrafricains » n’ont pas pu se rendre aux urnes. Les résultats proclamés lundi ne portent en effet que sur la moitié des bureaux de vote du pays.

L’ANE, l’Autorité en charge des élections, avance un chiffre de 76,31% de participation. Mais ce pourcentage est uniquement calculé sur la base de 910 000 électeurs inscrits, soit la moitié environ des 1,8 million d’électeurs inscrits sur les listes électorales.

L’annonce des résultats était initialement prévue pour 16h, mais elle a finalement eu lieu plus tard car la plénière des commissaires de l’ANE chargée de valider les résultats ne s’était pas encore réunie, explique notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice. Un retard lié à l’arrivée en tout début d’après-midi d’un dernier lot de résultats en provenance de Baoro à environ 30 km de Bouar, où la fin du vote avait été très perturbée.

Insécurité

Car les élections se sont tenues dans un contexte marqué par l’insécurité dans une partie du pays, suite à la naissance d’une nouvelle coalition de rebelles avant le scrutin.

Les autorités centrafricaines accusent l’ancien président François Bozizé d’en être l’instigateur, lui dont la candidature pour cette présidentielle avait été rejetée par la Cour constitutionnelle. Lundi, le parquet de Bangui a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête contre lui. La nuit précédant l’élection, François Bozizé a publiquement apporté son soutien aux rebelles, mais son partie nie qu’il en soit à la tête.

RCA : François Bozizé accuse Faustin Archange TOUADERA de vouloir l’empêcher de rentrer à Bangui

L’ancien Président a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité en centrafricaine.

François Bozizé, l’ancien Président qui se trouve actuellement à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité régnant en République centrafricaine. Selon le service de presse du KNK, l’ancien chef d’État aurait évoqué également des informations selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale. Infos ou intoxe ?

Il est vrai que depuis l’invalidation de son dossier de candidature à la présidentielle par la Cour constitutionnelle le 3 décembre dernier, d’importants moyens militaires ont été déployés par le pouvoir à l’entrée de la capitale ainsi que dans des villes périphériques. Tous les véhicules particuliers ou de commerce en provenance des villes de province font l’objet des fouilles systématiques alors que l’ancien Président François Bozizé se trouve encore dans les villes de province. La résidence de sa mère ainsi que celle de son fils font l’objet des fouilles de ces militaires non identifiés.

Alors, s’agit-il d’une stratégie du pouvoir qui consiste à l’empêcher de rentrer à Bangui ?

Difficile de le savoir, mais l’intéressé, dans son courrier adressé aux chefs d’État de la CEEAC, « évoque des rumeurs inquiétantes provenant de plusieurs sources concordantes, selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale,  ou au besoin l’éliminer physiquement à la faveur d’un dérapage toujours possible »,  rapporte le service de presse du KNK.

Ainsi, l’homme invite « la communauté internationale, et particulièrement les chefs d’État de la CEEAC à inciter à la raison le pouvoir de Bangui afin que ce dernier privilégie le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, longtemps réclamée par la Cour Constitutionnelle, par la société civile et par la plateforme des confessions religieuses. À défaut, qu’il favorise des élections inclusives, avant qu’il ne soit trop tard ».

RCA : des élections sur fond d’insécurité

Les Centrafricains iront aux urnes le 27 décembre pour un double scrutin présidentiel et législatif. Le financement et la sécurisation de ces élections suscitent des questions.

Vingt-deux personnalités ont déposé leur candidature pour la présidentielle dont le président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et l’ancien président François Bozizé. La Cour constitutionnelle doit encore valider leurs candidatures avant le 3 décembre et nombre d’observateurs pressentent qu’elle pourrait exclure François Bozizé.

L’apport des partenaires bilatéraux, français et russe notamment, pour l’organisation de ces élections est important mais diversement apprécié dans le pays. La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo-Temon, revenait ce vendredi, sur cette question sensible et sur la sécurisation de ces élections.

Pour Sylvie Baipo-Temon, l’organisation est du ressort de l’Etat centrafricain mais l’appui des partenaires est le bienvenu. « La France », dit-elle, « a déjà répondu positivement à l’appel des autorités centrafricaines ».