RDC : deux enfants emportés par des eaux de pluie à Baraka

Les fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours à Baraka ces derniers jours ont causées des morts.

 

Deux enfants décèdent emportés dans les eaux d’une rivière et deux autres portés disparus dans les inondations après de fortes pluies à Baraka. La nouvelle a été annoncée dimanche 19 novembre par la société civile de cette ville du Sud-Kivu.

Les deux enfants se trouvaient dans la maison avec leurs parents, lorsque les eaux de la rivière Mkyemakye ont inondé le quartier. Leurs corps ont été retrouvés plus tard flottant sur les eaux du lac Tanganyika.

« Les eaux de cette rivière ont attaqué plusieurs ménages, à tel point que les parents ont fui, abandonnant les enfants dans la maison. Et les enfants ont été emportés par les eaux de cette rivière. Les maisons ont été détruites. Les corps ont été retrouvés au niveau du lac Tanganyika et ramassés par la population du milieu. Les familles sinistrées sont logées dans des familles d’accueil, chez des voisins, les autres occupent les bâtiments d’églises ainsi que certaines écoles », a expliqué à Radio Okapi, le coordonnateur local de la nouvelle société civile congolaise de Baraka, Jacques Abungulu

Des sources proches de la mairie de Baraka dressent un bilan de six morts, des champs vivriers, estimés à 500 hectares endommagés, des maisons d’habitation détruites, des kiosques et autres commerces sérieusement affectés avec perte des biens et marchandises.

RDC : 15 morts dans l’explosion d’une bombe

Le drame s’est produit vendredi dernier en soirée dans le village de Kyangitsi, situé en territoire Masisi dans la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC.

Au moins quinze personnes ont perdu la vie dans une explosion de bombe dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette explosion a été causée par des enfants qui ont pris la bombe pour un jouet. L’information a été donnée le lendemain samedi par le chef communautaire.

Le drame a eu lieu vendredi soir dans le village de Kyangitsi, situé en territoire Masisi dans la province du Nord-Kivu. « Vers 20 heures, heure locale, alors que certains habitants cherchaient à savoir de quoi il s’agissait, la bombe a explosé », a déclaré Telesphore Mitondeke, membre d’un groupement d’organisations de la société civile du Masisi.

RDC-Kwilu : au moins 6500 cas de rougeole enregistrés en 7 mois

Ce chiffre a été révélé, mardi 3 octobre, par le médecin coordonnateur provincial du Programme élargi de vaccination (PEV) du Kwilu, Dr Steeve Matoma.

Plus de 120 morts de rougeoles dont plus de 90% chez les enfants de moins de 5 ans enregistrés dans la province du Kwilu. En 07 mois, la province a recensé au moins 6 500 cas de rougeole. Des statistiques ont été révélées, mardi 3 octobre, par le médecin coordonnateur provincial du Programme élargi de vaccination (PEV) du Kwilu, Dr Steeve Matoma.

« Nous comptons 6504 cas de rougeole dont 4551 enfants de moins de 5 ans. Aussi, parmi ces cas, il y a 122 décès dont 108 chez les enfants de moins de 5 ans.  Donc vous vous rendez compte que plus de 90% de taux de mortalité ce sont les enfants de moins de 5 ans. La zone de santé qui est la plus touchée c’est celle de Mokala avec 796 cas, suivie de Koshibanda avec 688 et Bulungu avec 668 », a expliqué Dr Steeve Matoma.

Ces morts ont été recensés dans au moins 16 zones de santé sur les 24 touchées.

Le Dr Steeve Matoma explique que la grève des infirmiers constitue un grand blocage pour les activités de riposte prévues contre cette maladie, notamment la campagne de vaccination ainsi que la prise en charge des malades. Il demande aux grévistes la suspension momentanée de la grève afin que les enfants reçoivent le vaccin.

RCA : mort de la Présidente des femmes juristes et de ses trois enfants dans un incendie

Nadia Carine Fornel Poutou et ses trois enfants, dont un garçon et deux filles ont  été tués dans un incendie à leur domicile au quartier Lakouanga.

 

La Présidente de l’association des femmes juristes de Centrafrique, madame Nadia Carine Fornel Poutou et ses trois enfants, dont un garçon et deux filles ont  été tués dans un incendie  de leur domicile survenu dans la nuit du 24 juin  au quartier Lakouanga, dans le deuxième arrondissement de Bangui. Les premiers éléments recueillis par CNC faisaient état d’un accident, mais les voisins et la police centrafricaine en doutent fortement, et parlent d’un acte criminel. Selon l’un des présumés auteurs, l’acte serait commis par la milice du pouvoir : « les requins ». L’homme se dit prêt à témoigner.

« Les gens racontent dans les quartiers que sa mort serait perpétrée par l’ÉNERCA. Moi je dis non. C’est l’œuvre des autorités de ce pays. J’ai malheureusement participé à la commission de ce crime, mais je suis prêt à témoigner pour libérer ma conscience », indique Jean, un nom qu’on a attribué  à ce présumé milicien requin qui a finalement avoué que pour chaque crime commis, ils sont payés pour leur forfait.

« On nous paye pour chaque mission. Dans 99% des cas, la décision vient souvent d’en haut, et l’on ne fait qu’exécuter », ajoute-t-il.

Rappelons que  dans la nuit du jeudi à vendredi 25 juin dernier, Madame Nadia Carine Fornel Poutou, Présidente de l’association des femmes juristes de Centrafrique et ses trois enfants  avaient été tués dans l’incendie de leur domicile du quartier Lakouanga, situé derrière l’école privée Saint-Charles dans le deuxième arrondissement   de Bangui.

Dans un premier cas, le court-circuit avait été indiqué comme la cause de l’incendie, mais il a été rapidement écarté, privilégiant l’hypothèse d’un acte criminel. Une enquête a été ouverte, mais aucun suspect n’a encore été identifié formellement.

Il convient de rappeler qu’un mois plus tard, le 24 juillet dernier, un même incendie avait déclaré au domicile d’une famille camerounaise au quartier Benz-vi. Six membres d’une même famille ont été tués, un bébé survivant. Ce genre de crime est en phase de devenir un phénomène dans le pays.

RCA/Nana-Bakassa : environ 350 enfants ont bénéficié des actes de naissance

La distribution a eu lieu au cours d’une tournée de travail effectuée par le député de la circonscription de Nana-Bakassa1, initiateur du projet, du 03 au 08 août 2020.

Les 350 états civils ont été distribués aux enfants tous en âge scolaire des villages, Bowara, Kouki Centre, KoukiViba, Pembé, Bondimba et Kaboro. C’est une initiative du député Roland Achille Bététangai. L’engagement avait été prise l’année dernière suite au constat qui montrait que la quasi-totalité des enfants de cette partie du pays ne possédait pas d’actes de naissance. Une situation qui ne favorisait pas leur entrée à l’école.

« Nana-Bakassa est une circonscription affectée par la crise, ce qui a occasionné la  perte d’actes de naissances de beaucoup d’enfants.  A cela s’ajoute les difficultés pour les parents d’établir ces actes  de naissance. Ces actes ont été faits à cause de l’éloignement de la Mairie située à Nana-Bakassa Centre. Raison pour laquelle nous avons pris la responsabilité sur nous  d’établir ces états civils aux  enfants à l’âge scolaire  identifiés pour favoriser leurs inscriptions », a justifié  Roland Achille Bangué Bétangai, député de la première circonscription de Nana Bakassa.

Une action qui a été salué par les parents des bénéficiaires.

Notons qu’il est prévu l’établissement de 3.000 actes de naissances pour les enfants de cette circonscription.

RCA : plus d’un enfant sur deux sont obligés de travailler

A l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le point sur la RCA où de nombreux mineurs sont obligés de travailler à cause de la pauvreté.

Selon l’Onu, dans le monde, 151 millions de filles et de garçons âgés de cinq à dix-sept ans travaillent. 70 % d’entre eux travaillent dans l’agriculture, notamment dans l’élevage, la sylviculture, la pêche et l’aquaculture.

En République centrafricaine, 57% des enfants sont obligés de travailler, selon les dernières statistiques de l’Unicef. La pauvreté reste la principale cause de ce fort taux de travail chez les mineurs.

Vendeur d’eau glacée à 13 ans

A 20h, Ousmane, jeune vendeur ambulant est encore au bord de la route cherchant à vider le stock de l’eau glacée remis par sa mère. « Je vends de l’eau fraîche, j’ai 13 ans », confie-t-il.

Les revenus du travail d’Ousmane permettent d’alimenter la maison. Tout comme cet enfant, des milliers d’enfants centrafricains sont confrontés à cette rude épreuve nuit et jour.

Selon Elvis Namkoïsse, Chargé de programmes à l’ONG Femme, Homme, Action+, les enfants voient leurs droits foulés au pied en Centrafrique.

« Les enfants sont devenus une main d’œuvre pour les parents. Ce sont les enfants qui vont au marché vendre pour ramener quelques revenus à la maison. Les enfants sont devenus une main d’œuvre dans les chantiers miniers. Ils ont abandonné les salles de classe au profit de l’or et du diamant qu’ils ramènent aux parents. Ajouter à cela les enfants qui sont enrôlés dans des groupes armés et qui sont exploités sur différents rôles, surtout les filles qui sont devenues des objets sexuels alors que leur âge ne le permet pas. »

Manque de structures adaptées

Face à cela, les autorités ont pris des mesures pour garantir une meilleure protection aux enfants, mais sans grand succès.

« Toute une batterie de textes. Plus récemment encore, il y a eu un document beaucoup plus important, je veux parler du code de protection de l’enfant qui a pris des dispositions pour protéger l’enfant dans toutes les circonstances, c’est-à-dire en éducation, en situation de contact avec la justice, en situation par exemple d’enrôlement et les enfants qui vivent dans la rue. », explique  Eloi Sylvestre Betindji, directeur de l’insertion et de la réinsertion sociale au ministère de la Promotion de la famille.

Il ajoute cependant que « ce qui est un peu malheureux est que nous n’avons pas d’assez de structures spécifiques pour l’encadrement ou le recadrage afin de favoriser la réinsertion des enfants qui sont en situation difficile ».

De manière générale, la situation des enfants en RCA reste très critique du fait de la persistance des violences armées.

Un tiers des enfants sont en situation de déscolarisation. Plus de la moitié des enfants sont contraints de travailler pour subvenir aux besoins vitaux de leurs familles.

RCA : le parti politique « patrie » offre des actes de naissance aux enfants dépourvus

Le bureau du parti politique patrie a offert d’actes de naissance à une centaine d’enfants dans le 8e arrondissement de la ville de Bangui, samedi 28 septembre 2019.

La cérémonie de remise a eu lieu sur le terrain de Gui Mo Wara en présence des cadres dudit parti, les notables et les parents des enfants. Plus d’une centaine d’enfants dépourvus d’actes de naissance du 8e arrondissement ont bénéficié enfin de ce document d’état-civil.

Pour Maitre Crépin Mboli-Goumba, président du patrie, offrir un acte de naissance à un enfant c’est l’aider à revendiquer sa part de promesse républicaine d’élévation sociale par le biais de l’école. Les enfants bénéficiaires d’actes de naissance sont issus des 18 quartiers du 8ème arrondissement de Bangui.

« A ses  enfants qui sont nés et dépourvus d’actes de naissance de rêve et de revendiquer une part de cette promesse républicaine de réalisation et d’élévation sociale pour le mérite en passant par l’école », a déclaré Me Crépin Mboli-Goumba, président du patrie.

Pour lui, les enfants qui naissent sans acte de naissance, leur avenir est limité, « vous savez, un enfant qui nait sans acte de naissance est un enfant dont l’avenir est déjà bouché. Même pour avoir une pièce d’identité, il faut un acte de naissance, pour avoir un permis de conduire  et même pour aller à l’école, il nécessite obligatoirement un acte de naissance. Nous avons pensé qu’il était important de chercher à réintégrer ses enfants dans la République tous ses enfants qui aujourd’hui sont délaissés pour compte et marginalisés,  peut-être par la deuxième, troisième voire quatrième génération des centrafricains. Certes, ils ne peuvent pas revendiquer leur citoyenneté »,  a-t-il précisé.

Selon, le bureau politique du parti patrie, la distribution gratuite d’actes de naissance à ces enfants, va se poursuivre dans tous les arrondissements de Bangui et dans l’arrière-pays.

« Nous allons étendre cela à tous les arrondissements de Bangui et à toutes les préfectures de la République. C’est notre devoir et nous, nous faisons ce que nous sommes censé faire. Cela s’explique par 59 ans d’abandon de notre rêve républicain et une certaine absence de conscience. Nous ne pouvons pas tout et nous ne sommes pas l’Etat mais nous ne pouvons non plus attendre d’avoir la maîtrise de l’appareil de l’Etat pour commencer à aider. Il vous souvient que nous avons déjà mis en place des bourses et c’est dans cette continuité que nous allons le faire pour combler ce désamour entre le « petit peuple » et les élites », a indiqué Crépin Mboli-Goumba.

La crise militaro-politique qu’a connue la RCA a mis en lambeaux l’administration sociale et avec le problème des déplacés internes et externes ou la plupart des enfants nés dans ces endroits de fortune ne disposent pas des documents d’état civil faute des moyens et des conditions d’instabilité dans certaines régions du pays.

Bangui : lancement officiel de la campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les groupes armés

Le président Faustin-Archange Touadéra a officiellement lancé, mercredi 15 mai 2019 à  Bangui, la campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les groupes armés.

Cette campagne a pour appellation : « Tous ensemble, mettons fin à  l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés en République Centrafricaine », en présence du président de l’Assemblée nationale, Laurent Ngon-Baba et du Premier-ministre, Firmin Ngrébada.

Le but de cette campagne est de faire un plaidoyer auprès des groupes armés pour cesser avec cette pratique d’enrôlement d’enfants mais aussi de mobiliser les ressources nécessaires pour la réinsertion et la réintégration de ces ex-enfants soldats au sein de leur communauté.

Le président Faustin-Archange Touadéra a rappelé et décrié les conditions de vie de ces enfants dans les zones de conflits armés et a salué les efforts entrepris par son gouvernement grâce à  l’appui des partenaires pour lutter contre ce phénomène.

Il a souligné qu’en lançant aujourd’hui cette campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés, il voudrait appeler au respect des droits de l’enfant.

« j’invite nos partenaires, aux nombres desquels l’ONG World Vision dont je salue l’action en faveur de la protection de l’enfant, à  se mobiliser davantage au côté du gouvernement pour faire cesser immédiatement l’implication des enfants dans les conflits armés et augmenter leur chance de réinsertion et réintégration dans leur communauté respective », a-t-il poursuivi.

Le Chef de l’Etat a donc saisi cette occasion pour instruire le gouvernement à  mettre tout en œuvre pour accélérer le processus d’adoption du code de protection de l’enfant.

Il a remercié l’UNICEF et les autres agences du système des Nations-Unies pour leur appui multiforme à  là  réussite et à  la pérennisation de cette action dans l’intérêt de la sauvegarde des droits des enfants.

La ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Aline-Gisèle Pana, a pour sa part indiqué que cette campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés est une opération qui rentre dans le cadre de la campagne mondiale et obéit au mot d’ordre de l’Union africaine lancé en 2016 dans le but d’éradiquer ce fléau sur le continent.

Selon elle, il est impérativement question de bonifier cette activité à  travers un plan d’action qui visera à  couvrir toute l’étendue du territoire national mais aussi à  favoriser la réinsertion et la réintégration de plus de 13 000 ex-enfants soldats.

De leur côté, le directeur pays de World Vision, Khalil Sleiman, et la représentante de l’UNICEF, Christine Muhigana, ont fait un véritable plaidoyer en faveur de la prise en charge de ces ex-enfants soldats libérés en faveur du processus DDRR et réaffirmé l’engagement de leurs institutions respectives à  soutenir le gouvernement.

Un enfant de 14 ans, qui avait 8 ans au moment de son enrôlement, a témoigné sous anonymat pour dire ce qu’il a vécu et qui a ému l’assistance puisque, a-t-il dit, « J’ai assisté à  des cas de torture, d’exécution sommaire qu’un enfant de mon âge ne devrait pas voir. Et jusqu’à  présent, les choses horribles que j’ai vécues me revienne toutes les nuits en cauchemar ».

Il convient de rappeler que cette campagne prendra fin en 2021.