RCA : un groupe armé attaque la brigade de l’OCRB

L’attaque a eu lieu ce dimanche 27 décembre 2020,  vers 2 heures du matin, c’est-à-dire à quelques heures du début des élections.

Dimanche 27 décembre 2020, les centrafricains doivent passer devant les urnes. Quelques heures avant le début du vote, la brigade de l’Office central de la répression du banditisme (OCRB) a été attaquée par un groupe d’individus armés non identifiés.

Selon un commissaire de police interrogé, l’attaque a eu lieu ce dimanche 27 décembre 2020 vers 2 heures du matin.  Les policiers, qui ont reçu préalablement des renforts, ont réussi à repousser  les assaillants qui ont pris la fuite vers l’école Don Bosco, située non loin du lieu de la scène au quartier Damala.

Pour l’heure, le bilan provisoire fait état d’un policier blessé, mais son pronostic vital n’est pas engagé, selon la police nationale.

Notons qu’avant le début des élections ce dimanche, la Minusca, mission des nations unies en Centrafrique avait indiqué l’arrivée des renforts des Casques bleus rwandais en provenance du Soudan du Sud. Ils ont été déployés dans plusieurs coins stratégiques de la capitale ainsi que dans certaines villes de province.

Il y’a lieu de rappeler que ce samedi 26 décembre, au quartier combattant, dans le huitième arrondissement de Bangui, les habitants ont découvert devant la station d’essence Total d’UCATEX un sac contenant des grenades offensives qui avait été récupéré par les gardes présidentiels.

RCA : la campagne électorale s’accélère malgré la situation sécuritaire préoccupante

Les meetings populaires et autres activités de proximité organisés dans le cadre de la campagne électorale en vue du premier tour des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020 se multiplient à Bangui comme dans l’arrière-pays.

En cette sixième journée  de campagne électorale, les candidats indépendants et de différents partis  politiques s’impliquent davantage pour inciter les citoyens à aller voter, à avoir foi et confiance en leur promesse qu’ils jurent respecter en cas de victoire.

Ainsi, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat aux couleurs du parti MCU était à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, puis à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Au même moment, Sylvain Eugène Patassé, président  du parti Centrafrique nouvel élan était au quartier Combattant dans le huitième arrondissement de Bangui, alors que Cyriaque  Gonda du parti  national pour un Centrafrique nouveau était sur l’axe Mbaïki, à la rencontre de la population du village Yamboro, Ndangala et Bimon dans l’Ombella-Mpoko.

Pendant ce temps, Martin Ziguélé, Président du parti Mouvement de libération du peuple centrafricain organise son meeting sur le terrain de Bégoua, puis de Koudoukou autour de ses promesses de la gratuité de la carte nationale d’identité et des actes de naissance. L’homme promet aussi de délivrer le passeport à tous les centrafricains au prix de 5 000 francs CFA au lieu de 50 000 francs CFA actuel. Les chefs des quartiers auront des salaires inscrits sur les budgets de leur municipalité, et les motos taximen  auront également des statuts particuliers.

Pour l’heure, le candidat du parti RDC Désiré Nzanga Bilal Kolingba est toujours en réunion avec les membres de son parti.

RCA : polémique autour de l’accord électoral entre KNK et MCU

La coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes.

Vingt-quatre (24) heures après la signature à Bossangoa d’un accord électoral entre l’ancien Président François Bozizé, Président du parti KNK, et l’opposant Anicet Georges Dologuélé, Président du parti URCA, la polémique  enfle au sein de la classe politique nationale.  Du côté de la coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes et  politiquement suicidaires de l’accord.

Le mardi dernier, l’ancien Président François Bozizé, Président du KNK et Président en exercice de la coalition de l’opposition démocratique, dont la candidature à l’élection présidentielle avait été invalidée par la Cour constitutionnelle, a appelé, dans une note adressée aux leaders de la COD-2020,  ses collègues de l’opposition à affronter le candidat Faustin Archange TOUADERA  sur un front unique. Il propose le choix d’un candidat  unique de consensus  pour permettre à l’opposition de remporter la présidentielle du 27 décembre prochain. Or, ces mêmes leaders de l’opposition, après cet appel à la candidature unique face à Touadera, se dissent surpris de voir quelques heures plus tard le Président de l’Union pour le renouveau centrafricain, l’honorable  Anicet Georges Dologuélé se présenter à Bossangoa pour signer un accord électoral avec le Président du KNK François Bozizé, alors qu’aucun candidat unique de l’opposition n’a été désigné. Beaucoup dénoncent le manque de consensus autour de cet accord  électoral que certains le considèrent comme suicidaire.

D’après un manifeste pour les droits humains publié par l’ONG Amnesty International en date du 15 décembre dernier et destiné aux 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en RCA, le futur président de la Centrafrique doit placer la lutte contre l’impunité au cœur de son quinquennat, abolir la peine de mort.

Ces directives de l’Amnesty International poussent plusieurs cadres de l’URCA, le parti de l’opposant Anicet Georges Dologuélé à accueillir avec méfiance mesurée l’accord signé entre leur leader et François Bozizé. Contacté par CNC, un cadre dudit parti sous couvert de l’anonymat affirme que l’accord signé comporte des clauses secrètes, suicidaires pour le parti du moment où la Cour Constitutionnelle sonne le glas de l’impunité, et les organisations tant nationales et internationales de droits humains se battent pour le respect des droits de l’homme. Il dénonce fortement  cet accord qu’il qualifie de suicidaire pour son parti à quelques jours du premier tour des élections présidentielle et législatives.

Alors, le candidat Anicet Georges Dologuélé va-t-il publier l’accord qu’il a signé avec l’ancien Président François Bozizé pour enfin calmer les partisans de son parti ?

RCA : les forces de l’ordre encerclent Berberati

Les populations de Berberati et des villages environnants se disent rassurées par la présence massive de l’armée dans la ville.

À moins de deux semaines du premier tour des élections législatives et présidentielles, les populations de Berberati et des villages environnants se disent rassurées par la présence massive des forces de l’ordre dans leur localité.

Selon les partenaires internationaux de la République centrafricaine, le bon déroulement des élections de décembre 2020 sera essentiel au maintien de la stabilité du pays. C’est probablement dans cette optique que les forces de l’ordre ont été déployées depuis quelques jours dans les localités de Berberati et des villes environnantes.

En effet, Depuis près d’une semaine, à la grande surprise des populations locales, des patrouilles musclées des policiers sont visibles dans la ville. De nuit comme du jour, les forces de l’ordre occupent partout les grandes artères de la ville à la surprise des habitants de Berberati qui sont habitués depuis plusieurs années à l’absence remarquée des forces de l’ordre.

Selon les humanitaires basés à Berberati, dans la préfecture de Mambéré-Kadéï, cette présence remarquée des forces de l’ordre dans la localité permet non seulement de favoriser la réduction du banditisme dans la localité, mais également de leur permettre de protéger l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations qui en ont besoin.

Pour l’heure, les populations apprécient le geste du Directeur de la police ainsi que de la gendarmerie à leur égard, et affirment également être en sécurité à quelques jours des élections.

RCA : la CEEAC et l’UNOCA appellent les acteurs à la bonne foi pour le processus électoral

La CEEAC et l’UNOCA appellent tous les acteurs centrafricains concernés à démontrer ou poursuivre leur engagement de bonne foi dans le processus électoral en vue d’asseoir la légitimité du pouvoir politique et de consolider les dividendes de la paix.

Dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions du 18ème Sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu le 27 novembre 2020 à Libreville, en République Gabonaise, le Président de la Commission de la CEEAC, l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Veríssimo, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, Monsieur François Louncény Fall, ont effectué une mission conjointe en République centrafricaine, du 10 au 13 décembre 2020. Cette visite se situait dans le prolongement des efforts des Etats membres de la CEEAC et des Nations Unies en solidarité avec la RCA, à la veille des élections législatives et présidentielle du 27 décembre 2020. La mission a été conduite en étroite coordination avec le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Monsieur Mankeur Ndiaye, et le Représentant de la CEEAC en RCA, l’Ambassadeur Adolphe Nahayo.

Le Président de la Commission de la CEEAC et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale ont été reçus en audience par le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faustin Archange Touadéra, et la Ministre des Affaires étrangères, Son Excellence Madame Sylvie Baipo Temon. Ils se sont également entretenus avec les Ministres, membres du Comité stratégique d’appui aux élections, l’Autorité nationale des élections, les représentants des principaux partis politiques, les représentants des groupes armés, et la société civile. De même, ils ont rencontré les représentants des Etats membres de la CEEAC, ainsi que les membres du corps diplomatique réunis au sein du G5 Plus.

Au cours des échanges avec leurs interlocuteurs, le Président de la Commission de la CEEAC et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale ont salué la détermination des autorités nationales et des parties prenantes à organiser des élections libres, inclusives, transparentes et crédibles en RCA, ainsi que l’engagement des partenaires internationaux à accompagner le pays dans ce processus électoral. A cet égard, ils se sont référés au communiqué conjoint du 4 décembre de l’Union Africaine, de la CEEAC, des Nations Unies et de l’Union Européenne, demandant aux groupes armés « de ne pas entraver le processus électoral, y compris la libre circulation des électeurs, des candidats et de leurs militants, et le bon déroulement du scrutin sur l’ensemble du territoire national », et condamnant « les discours de haine et d’incitation à la violence ainsi que les attaques qui visent les partenaires internationaux. »

Par ailleurs, le Président de la Commission de la CEEAC et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale ont souligné à leurs interlocuteurs l’engagement de la sous-région au service d’un processus électoral apaisé. A cet égard, ils ont rappelé la Déclaration sur la RCA adoptée lors du Sommet de la CEEAC du 27 novembre dernier qui a décidé de la désignation d’un médiateur dans la crise centrafricaine ainsi que du déploiement, par la Commission de la CEEAC, d’une mission d’observation électorale aux élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020.

En outre, le Président de la Commission de la CEEAC et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale se sont référés à la « Déclaration de Malabo sur les élections démocratiques et pacifiques comme moyen de renforcer la stabilité et atteindre les objectifs de développement durable en Afrique centrale », adoptée par le Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, lors de sa 50ème session du 4 décembre 2020. A cette occasion, les membres du Comité ont exprimé leur soutien à des élections pacifiques en RCA et appelé les parties prenantes centrafricaines à promouvoir des élections apaisées, respecter le verdict des urnes et régler leurs éventuels différends en ayant recours aux cadres légaux.

A cet effet, le Président de la Commission de la CEEAC et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale prient instamment les candidats et partis politiques à démontrer ou poursuivre leur engagement de bonne foi dans le processus électoral, y compris à travers la signature du Code de bonne conduite. Ils considèrent, en effet,  que des élections crédibles et apaisées sont l’une des conditions sine qua non pour consolider aussi bien les acquis et dividendes de la paix et que de l’ancrage démocratique, notamment à travers la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.

Le Président de la Commission de la CEEAC et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale rappellent que les élections font partie intégrante du processus démocratique et devraient concourir à asseoir la légitimité des autorités et consolider la paix. Ils rappellent également que les élections devraient permettre de répondre aux attentes légitimes de la population et de construire un consensus autour de projets communs.

RCA : rencontre entre Bozizé et une délégation de haut-représentants

Les échanges avec François Louncény Fall, l’un des membres de cette délégation se sont concentrés sur les questions sécuritaires.

Pendant leur séjour, la délégation de haut-représentants a rencontré l’ancien chef d’État François Bozizé, dont la candidature a été rejetée.

Fin de visite pour la délégation conjointe du président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’ambassadeur Gilberto Da Piedade Veríssimo, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall. Ces hauts représentants estiment suite à leur mission que le pays peut tenir les élections le 27 décembre.

« Tout doit être mis en œuvre pour éviter la violence »

Ces derniers ont pu discuter avec François Bozizé. Actuellement à Bossangoa, ce dernier a justifié ses déplacements en province pour soutenir des candidats aux élections législatives de son parti. Et sur sa rencontre avec les groupes armés, il a affirmé vouloir simplement saluer les chefs de groupe armé dans les zones traversées.

« Ce qui est important, c’est que nous avons rappelé au président sa responsabilité en tant qu’ancien chef d’État pour que ce processus électoral qui est en train de se dérouler ne se complique pas davantage avec la présence des groupes armés et que tout doit être mis en œuvre pour éviter la violence dans ce pays, raconte François Louncény Fall. Nous pensons que nous nous sommes compris et nous espérons que notre appel sera entendu, et que les rumeurs que nous entendons par ci et par là, parlant de collision ou de volonté de marcher sur Bangui ne seront que des rumeurs ! »

« Et le comité international tient absolument à ce que cette élection se passe dans meilleures conditions de paix et de sécurité, c’est le même message que nous avons passé aux différents représentants des groupes armés en leur demandant la coopération pendant la campagne et pendant tout le processus électoral dans les zones qui sont sous leur contrôle afin que des élections se déroulent de la plus belle manière qui donnerait la chance au peuple centrafricain de choisir librement ses dirigeants », insiste le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale.

Mission d’observation le 18 décembre

L’ambassadeur Gilberto Da Piedade Veríssimo est revenu sur les décisions prises à Libreville fin novembre. La CEEAC va finalement désigner un médiateur qui sera un chef d’État de la CEEAC. Les discussions sont encore en cours. Une mission d’observation arrivera à Bangui le 18 décembre, composée de 30 observateurs, 3 pour chaque pays membre, et sera dirigée par un ancien chef d’État de la région.

RCA-Élections : les femmes peu représentées

Alors que se profilent les élections législatives et présidentielle du 27 décembre en Centrafrique, les femmes restent sous-représentées en politique.

Près de 250 candidates sont en course pour les élections législatives centrafricaines du 27 décembre, et tenteront de convaincre les 1,8 millions électeurs appelés aux urnes, dont près de la moitié sont des femmes.

Bien que le code électoral national impose 35 % de candidatures féminines, une seule candidate est en lice pour la présidence, et seulement 12 députés sur les 140 que compte le Parlement sont des femmes.

« Il n’y a pas assez de femmes, d’où ce combat de parité. Les femmes veulent vraiment de notre présence ici », confie à France 24 Ophélie Bolibo Koy, jeune fonctionnaire de 27 ans et candidate de l’Alliance pour une Nouvelle Centrafrique (ANC).

Pour espérer se faire élire, cette mère de famille a dû investir quasiment toutes ses économies, son parti n’ayant financé que la moitié de son budget d’environ 2 000 euros.

RCA : les médias se lancent dans la lutte contre les fake news en cette période électorale

Ce projet vise à faire accroître la participation démocratique des jeunes et des femmes aux élections et les sensibiliser contre les messages de haine.

À trois semaines du premier tour des élections législatives et présidentielles, les médias centrafricains, avec l’appui de l’Union européenne, ont lancé ce vendredi 4 décembre 2020 un projet de lutte contre les fake news en période électorale afin d’accroître la participation démocratique des jeunes et des femmes aux élections et les sensibiliser contre les messages de haine, de violences pré et post-électorales.

La fondation « hirondelle » met en œuvre avec l’appui de l’Union européenne  un projet de lutte contre la désinformation en période électorale en République centrafricaine, et ce, dans le cadre  du projet d’appui au cycle électoral  qui constitue un important vecteur dans l’apaisement de l’environnement électoral et à l’accroissement de la participation de toutes les parties prenantes au processus électoral en RCA.

Selon madame Caroline VUILLEMIN, Directrice générale de la fondation Hirondelle, depuis plusieurs années, il y’a des phénomènes de désinformation  avec une manipulation volontaire, y compris la rumeur et  le mensonge qui fragilisent la société centrafricaine. C’est en ce sens que l’Union européenne a proposé à la fondation Hirondelle de mettre en œuvre un projet  pour renforcer    les capacités des médias à  lutter contre la désinformation, c’est-à-dire a avoir  un renforcement des capacités des journalistes  sur la vérification des faits, avoir des matériels aussi pour pouvoir rapidement vérifier , transmettre et produire une information, mais aussi  inclure les autres acteurs  qui, aujourd’hui sont aussi présent dans le secteur médiatique comme les blogueurs, les radios communautaires et les leaders d’opinion qui sont  des producteurs et des vecteurs  des contenus, parfois des informations vérifiées, parfois du mensonge.

« Il faut être très réaliste et humble. Nous seuls on ne va pas bloquer le phénomène, on va  essayer de l’atténuer. Radio Ndékèluka  a fait une charte électorale qui rappelle  les règles du journalisme , qui impliquent  tous les acteurs politiques  dans le fait que quand ils vont prendre la parole  , par exemple à l’antenne de la radio Ndékèluka,  la diffamation, l’appel à la haine…  seront interdits.  Ils seront systématiquement coupés. Ça, c’est la règle de base. Sur notre site,  sur notre Facebook, sur notre réseau Tweeter, on aura la même vigilance  avec la modération… », a-t-elle ajouté. D’après elle, ce projet de lutte contre la désinformation va poursuivre même avec l’annonce des résultats  et ensuite tout le processus après  les élections qu’il faudra rester vigilant.

Il y ‘a lieu de noter que le projet a été lancé ce vendredi dans la salle de conférence de l’hôtel Ledger Plazza Bangui en présence de plusieurs journalistes et blogueurs ainsi que des personnalités.

RCA : Antonio Guterres lance un appel aux groupes armés pour un cessez-le-feu

Le Secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies l’a demandé dans l’espoir de créer un climat pacifique pour les prochaines élections.

L’enjeu de la situation actuelle de la République centrafricaine préoccupe l’organisation des Nations-Unies. Son Secrétaire général, Antonio Guterres, dans un message a appelé les acteurs armés à un cessez-le-feu dans l’espoir de créer un climat pacifique pour les prochaines élections groupées du 27 décembre 2020.

A quelques semaines des élections en République centrafricaine, les déclarations se multiplient sur le plan national et international. Le Secrétaire général de l’ONU s’est prononcé personnellement sur l’enjeu « crucial ».

Le numéro 1 onusien a placé au cœur de sa préoccupation la  pandémie de COVID-19, la situation sécuritaire et les élections qui se pointent à l’horizon.

« La pandémie de COVID-19 est l’un des plus grands problèmes sanitaires de notre temps dont tant de personnes en souffrent. L’ONU aide la République centrafricaine à lutter contre la pandémie en apportant une aide humanitaire et une assistance technique. Toutefois, la paix et la stabilité sont essentielles au succès », a-t-il déclaré.

C’est pourquoi il a lancé un appel à un cessez-le-feu mondial pour qu’ils puissent concentrer, ensemble, sur le vrai combat qu’il appelle « la lutte contre le COVID-19 ».

Le patron de l’ONU trouve encourageant les efforts accomplis dans la mise en œuvre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine.

Ce n’est pas tout. Le responsable onusien salue également les progrès réalisés en ce qui concerne le processus électoral, malgré les difficultés liées à la pandémie.

« J’invite les parties à prendre de nouvelles mesures pour faire avancer cet accord et l’honorer. Je demande à tous les acteurs armés de respecter le cessez-le-feu. C’est d’autant plus important qu’il est nécessaire de créer un climat pacifique pour les prochaines élections », a-t-il interpellé avant de dire qu’il faut faire taire les armes pour que chacun puisse contribuer à la lutte contre la pandémie au déroulement pacifique des élections et à la réconciliation sans oublier la construction d’un avenir meilleur.

« Vous méritez de vivre dans un pays en pays. L’ONU sera à vos côtés à chaque instant », a-t-il conclu.

Bambari, laboratoire d’une RCA sous perfusion mais encore exsangue

Dans les allées encombrées du marché de Kidjigira, les clients de toutes confessions se bousculent désormais sans crainte au milieu des fumées des marmites en suspension et des nuées de mouches. Il y a peu, l’endroit était encore un no man’s land séparant les quartiers musulman et chrétien de Bambari, épicentre de la guerre civile à son paroxysme en Centrafrique entre 2013 et 2017.

Les affrontements ont cessé depuis 2018. A trois semaines d’élections présidentielle et législatives sous haute tension, cette ville située au cœur d’un pays parmi les plus pauvres du monde se veut l’emblème de la réconciliation entre les communautés qui se sont déchirées, une « cité pilote » où bailleurs de fonds internationaux et humanitaires ont concentré leurs efforts depuis 2017.

Mais en dépit des millions déversés, le chômage et la misère persistent et comme dans le reste d’un pays occupé aux deux tiers par les groupes armés, l’avenir est lourd d’incertitudes.

Bambari fut longtemps coupée en deux et ravagée par les combats entre groupes armés musulmans de l’ex-Séléka, coalition qui avait renversé le président François Bozizé en 2013, et milices chrétiennes et animistes antibalaka.

Les commerçants sont assis devant leurs magasins à Bambari, en République centrafricaine, le 18 novembre 2020.

Les commerçants sont assis devant leurs magasins à Bambari, en République centrafricaine, le 18 novembre 2020.

La ville semble apaisée aujourd’hui. Mais ce n’est pas le cas de tout le pays car, en dépit d’un accord de paix signé par 14 groupes armés et le gouvernement en 2019, les milices s’affrontent sporadiquement dans de nombreuses régions et commettent des exactions contre les civils, entretenant le sentiment d’insécurité.

A Bambari, chrétiens et musulmans arpentent librement les rues. Un à un, les bâtiments ruinés par des décennies d’abandon de l’État puis de combats se couvrent de peinture fraîche.

« On se réjouit du retour à une cohabitation pacifique, mais c’est fragile parce que ça dépend aussi de l’économie », s’inquiète Jeannot Nguernendji, président du Comité de paix de Bambari, dans son bureau refait à neuf.

Jeunes inactifs

Dans un rapport fin novembre, la Banque mondiale exhorte le futur pouvoir à « diversifier » une économie « fortement dépendante de l’agriculture de subsistance » pour « sortir du piège de la fragilité et du cercle vicieux des violences ». La Centrafrique pointait fin 2018 au 188e rang mondial sur 189 de l’Indice de développement humain de l’ONU, et 71% de la population vivait en dessous du seuil international de pauvreté (moins de 1,60 euro par jour).

A Bambari comme dans tout le pays, les rues sont encore pleines de jeunes inactifs qui vivotent au jour le jour. « Si vous voyez un jeune qui se jette dans la rébellion, c’est par manque de boulot », estime Ousmane, commerçant d’un bazar poussiéreux du quartier musulman où s’entassent les marchandises venues de la capitale.

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera inaugure un centre de formation pour les jeunes à Bambari, en République centrafricaine, le 16 novembre 2020.

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera inaugure un centre de formation pour les jeunes à Bambari, en République centrafricaine, le 16 novembre 2020.

« Les quelques projets initiés par les ONG réduisent un peu le nombre de demandeurs d’emploi. Certains ont suivi des formations professionnelles, mais le chômage demeure », résume Abel Matchipata, maire de Bambari.

« Hormis la fragile société nationale sucrière et quelques succursales de téléphonie mobile, « il n’y a aucune grande entreprise ici », déplore-t-il. La ville peut bien s’enorgueillir de ses 3 km de route tout juste bitumés, il n’y passe que des véhicules humanitaires et des taxis-motos. Les camions des commerçants, eux, sont rares.

Les ONG restent les principales pourvoyeuses d’emplois. Mais les places sont chères et la plupart des personnels qualifiés viennent de Bangui.

Survivre

« Les ONG font beaucoup de projets mais il n’y pas de mécanisme qui permette de les pérenniser », déplore Jeannot Nguernendji. Certaines organisations dépendantes des bailleurs multiplient des projets parfois déconnectées de la réalité pour « survivre », confesse un de leurs responsables sous couvert d’anonymat.

Cela donne lieu à des scènes étonnantes. Comme cette sensibilisation au covid dispensée par une ONG internationale à des enfants en bas âge dans un pays où presque aucun adulte ne porte le masque. Ou ce 4×4 muni de haut-parleurs arpentant Bambari pour vanter la Journée internationale des latrines, dans l’indifférence générale.

Nombre de projets ont pourtant des résultats concrets: soutien aux petits commerces, forages, rénovation de bâtiments, panneaux solaires, sanitaires, distribution de vivres… Mais maintenant que la sécurité est revenue, c’est le risque de la dépendance à l’aide internationale qui guette.

A Bambari et alentours, les déplacés montrent peu d’empressement à quitter les sites gérés par les humanitaires pour rentrer chez eux malgré les aides au retour des agences onusiennes.

Au bord de la rivière Ouakka, le centre agropastoral installé par l’Organisation internationale des migrations (OIM) est une des rares opportunités pour les jeunes d’apprendre à cultiver la terre et d’échapper au désœuvrement.

Mais sur les 165 bénéficiaires au départ, beaucoup ont renoncé, découragés par la dureté du travail aux champs, selon le président du centre. « Les gens n’ont pas conscience, ils veulent seulement qu’on leur donne », se désole Ousmane.

RCA : la cour constitutionnelle invalide la candidature de François Bozizé

Cette décision a été prise en raison des accusations d’assassinats, enlèvements et tortures et les sanctions de l’ONU qui visent cet ancien chef d’État âgé de 74 ans.

La Cour constitutionnelle de Centrafrique a invalidé jeudi la candidature de l’ex-président François Bozizé à l’élection présidentielle du 27 décembre. Cette décision a été prise en raison des accusations d’assassinats, enlèvements et tortures et les sanctions de l’ONU qui visent cet ancien chef d’État âgé de 74 ans.

La candidature à l’élection présidentielle en Centrafrique de l’ancien chef de l’État François Bozizé a été invalidée, jeudi 3 décembre, par la Cour constitutionnelle au motif qu’il faisait l’objet de poursuites notamment pour « assassinats », « tortures » et de sanctions de l’ONU.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre et le président sortant, Faustin Archange Touadéra, qui brigue un second mandat, fait désormais figure d’archi-favori dans ce pays ravagé par sept années d’une sanglante guerre civile qui perdure.

Âgé de 74 ans, François Bozizé était le seul qui pouvait inquiéter sérieusement l’actuel président, selon les observateurs.

« Considérant que le candidat fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui le 31 mars 2014 » devant la justice de son pays, notamment « pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », la Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de François Bozizé.

Des « sanctions » à l’encontre de François Bozizé

« Selon les termes » d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, « le candidat fait l’objet de sanctions, renouvelées le 28 juillet 2020 » et « il déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral », poursuit la juridiction suprême dans sa décision.

En 2014, l’ONU a placé François Bozizé sous sanctions, faisant geler ses avoirs à l’étranger et l’interdisant de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’organisation, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

La Cour a également invalidé trois autres candidats. Avec Faustin Archange Touadéra, il reste donc 18 candidats en lice pour un scrutin qui s’annonce sous haute tension.

Un putschiste récidiviste

Nombre de Centrafricains mais aussi d’humanitaires et de diplomates redoutent que François Bozizé, déjà auteur de plusieurs tentatives de putsch depuis près de 40 ans, ne tente de reprendre le pouvoir par la force.

Ancien général et ex-chef d’état-major porté au pouvoir par un coup d’État en 2003, François Bozizé a été renversé en mars 2013 par les rebelles de la Séléka, formée principalement de groupes musulmans du nord du pays.

François Bozizé est rentré à la fin de l’année dernière en République centrafricaine et s’était porté candidat en juillet, expliquant que son expérience était indispensable pour rétablir la paix dans le pays dont de vastes portions restent sous le contrôle de groupes armés.

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par la justice centrafricaine, mais il n’a pas été inquiété depuis son retour d’exil.

RCA : la majorité des réfugiés ne votera pas

Si près de deux millions d’électeurs sont enregistrés, le pays qui compte encore 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix.

Alors que la Centrafrique s’organise pour la tenue d’élections présidentielle et législatives, le pays qui compte 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix. Une situation vécue comme une injustice pour nombre d’entre eux.

À un mois du premier tour des élections législatives et présidentielle, la Centrafrique s’active pour l’organisation des scrutins. Si près de deux millions d’électeurs sont enregistrés, le pays qui compte encore 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix, puisque les votes à distance n’ont pas été organisés en ce sens.

Moins de 150 000 réfugiés rapatriés en Centrafrique

« Nous sommes très fiers, nous sommes des citoyens centrafricains, nous avons l’envie de voter », explique Fidèle Kombanzi, ancien réfugié centrafricain, de retour dans son pays, avec l’espoir de pouvoir participer au vote, avant de constater que les enregistrements pour les cartes d’électeurs étaient désormais fermés.

Interrogé par France 24, le député indépendant Roland-Achille Bangui-Betangai assure de son côté que « ce sont les aspects techniques et l’expression surtout de la volonté du législateur centrafricain, qui consiste à ne pas autoriser les réfugiés à voter ». Depuis 2016, moins de 150 000 réfugiés ont été rapatriés en Centrafrique.

RCA: la Banque mondiale prévoit une croissance en baisse pour 2020

Pour renforcer l’économie centrafricaine, la Banque mondiale recommande la diversification des activités.

En Centrafrique, la Banque mondiale a rendu publique ce lundi 30 novembre son rapport annuel. En 2019, la croissance a légèrement baissé, passant à 3,1%, mais est restée bonne comparée aux pays de la région. Néanmoins, les perspectives de 2020 sont bien moins bonnes… La Banque mondiale prévoit pour 2020 une croissance nulle, voire négative jusqu’à -1,2 %.

En cause, la pandémie de Covid-19. Cette dernière risque d’empirer la situation d’extrême pauvreté, évaluée à 71%, en 2019. Pour renforcer l’économie centrafricaine, la Banque mondiale recommande la diversification des activités.

« Comment est-ce qu’on peut transformer la richesse de ce pays, dans le pays même, en créant de l’emploi et de la richesse ? Et comment aussi est-ce qu’on peut diversifier l’économie pour avoir plus de secteurs où l’on peut travailler ? Bien sûr, la transformation du secteur coton, bois, café, diamants ou encore les nouveaux produits qui ont beaucoup de potentiel dans ce pays comme l’huile végétale, légumineuses, la cire », souligne Han Fraeters, le représentant de la Banque mondiale.

L’échéance électorale est aussi une étape importante… Des élections pacifiques et transparentes joueront sur la stabilité économique. Et si des efforts ont déjà été faits, des réformes importantes devront encore être menées à bien.

« Il faut travailler avec le prochain gouvernement sur des réformes qui vont être difficiles. Il y a beaucoup de réformes qu’il faut faire pour améliorer le climat des affaires, améliorer la gestion des finances publiques qui de temps en temps vont aller contre les intérêts de ces individus qui seront au pouvoir mais qui vont être essentiels si l’on veut vraiment avoir une croissance, une économie inclusive », insiste Han Fraeters.

Des efforts supplémentaires sur la qualité de la gouvernance et de l’administration sont aussi à faire, selon la Banque mondiale.

RCA : des élections sur fond d’insécurité

Les Centrafricains iront aux urnes le 27 décembre pour un double scrutin présidentiel et législatif. Le financement et la sécurisation de ces élections suscitent des questions.

Vingt-deux personnalités ont déposé leur candidature pour la présidentielle dont le président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et l’ancien président François Bozizé. La Cour constitutionnelle doit encore valider leurs candidatures avant le 3 décembre et nombre d’observateurs pressentent qu’elle pourrait exclure François Bozizé.

L’apport des partenaires bilatéraux, français et russe notamment, pour l’organisation de ces élections est important mais diversement apprécié dans le pays. La ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo-Temon, revenait ce vendredi, sur cette question sensible et sur la sécurisation de ces élections.

Pour Sylvie Baipo-Temon, l’organisation est du ressort de l’Etat centrafricain mais l’appui des partenaires est le bienvenu. « La France », dit-elle, « a déjà répondu positivement à l’appel des autorités centrafricaines ».

RCA : les organisations de la société civile se forment en vue des élections

A l’approche des élections, la société civile, elle, se prépare aussi à travers des formations comme celles de la Minusca.

En Centrafrique, l’échéance électorale arrive à grands pas. Et si sur le terrain tous les acteurs s’activent pour l’organisation des élections présidentielles et législatives, la société civile, elle, se prépare aussi à travers des formations comme celles de la Minusca. Elle souhaite être prête à jouer son rôle, dans ce deuxième scrutin depuis la crise de 2013.

Ils sont réunis, studieux, en ce samedi matin 21 novembre. tude du code électoral, révisions sur l’organisation des institutions et sur le fonctionnement du processus électoral, menaces sur le scrutin telles que la multiplication des fake news… Le programme est varié.

« Cette formation est la bienvenue, à mon avis, parce que nous sommes dans une période de turbulence. Durant cette période, mon rôle en tant que société civile, c’est de parler à mes pairs. On doit s’entendre sur un comportement à adopter pendant cette période et jusqu’à après l’élection. Là, je suis édifié. Cela me permet moi-même d’essayer de bannir un certain nombre de comportements dans lesquels je me reconnaissais », précise Nzama Joseph, membre de l’association Pijka, plateforme interconfessionnelle de la jeunesse centrafricaine.

De son côté, Félicité Kongana présidente du réseau des femmes africaines ministres et parlementaires prend sa tâche très au sérieux.

« Nous voulons tout apprendre parce que justement nous en avons besoin. Les manuels de sensibilisation, comment aborder les gens sur le terrain, comment être organisé dans les bureaux de vote, comment contrôler ces bureaux de vote le jour J. C’est très important pour pouvoir être sur le terrain, être dynamique, efficace et transparent surtout parce que là, il y va de la réussite de ces élections pour l’avenir de notre pays », souligne-t-elle.

Les organisations de la société civile ont une part importante à jouer dans ce processus, en tant qu’observateurs et relais auprès des populations notamment.

RCA-élections : polémiques autour du nouveau dispositif de sécurité à Bangui, la Minusca se justifie

À deux semaines de la publication définitive par la Cour constitutionnelle des listes des candidats aux élections présidentielles et législatives, les forces de l’ordre sont aux aguets : contrôle de sécurité renforcé, des checkpoints se multiplient dans la capitale.

Alors que le premier tour des élections présidentielles et législatives  est fixé au 27 décembre 2020, plus de 85% du territoire national sont toujours contrôlés par des groupes armés pour la plupart dirigés par des mercenaires étrangers, considérés comme des partenaires du gouvernement, selon le Premier ministre. Cependant, dans la capitale, des dispositifs de sécurité sont étonnamment renforcés à la grande surprise  des Banguissois.

Selon la Minusca, ce nouveau dispositif de sécurité dans la capitale fait partie du plan de sécurisation intégré des élections, élaboré et signé le vendredi 02 octobre 2020 entre le gouvernement et la Minusca.

Alors, qu’en est-il pour les villes de province ?

Selon le gouvernement, une réunion avait été organisée lundi à Bangui avec la Minusca afin de mettre en place des comités préfectoraux de sécurisation des élections. Or, dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que ce renforcement des dispositifs de sécurité dans la capitale est probablement lié à la publication prochaine par la cour constitutionnelle des listes définitives des candidats aux élections. Et comme disaient les proches du chef de l’État, plusieurs dossiers de candidatures de certaines personnalités politiques ne seront pas validés par la Cour constitutionnelle.

Beaucoup pensent entre autres à l’ex-Président François Bozizé pour délai insuffisant de séjour sur le territoire national; au chef rebelle Armel Sayo Ningatoloum pour moralité douteuse; à madame Catherine Samba-Panza pour moralité douteuse; au député Jean-Michel Mandaba pour moralité douteuse; sans oublier le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA pour moralité douteuse et entretien des groupes et milices armés.

RCA : confusion autour du retrait des soldats FACA de la ville de Bozoum

Les ressortissants de Bozoum, lors d’un point de presse organisé à Bangui, expriment leur inquiétude, et demandent au gouvernement de redéployer les forces de sécurité intérieure dans la ville.

Les populations de l’Ouham-Péndé sont-elles laissées aux mains des rebelles du mouvement  armé 3R ? C’est  finalement bien plus confus que ce qu’ont laissé entendre les autorités du pays. Le samedi 14 novembre, les soldats de l’armée nationale, déployés dans la ville de Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé,  ont quitté la ville pour une destination inconnue, faisant paniquer les populations locales, et ce, à seulement un mois et demi du premier tour des élections.

Alors que les éléments de forces de défense et de sécurité  sont très sollicités pour ces élections, à Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé, ils viennent de plier leur bagage  au grand dam des populations locales qui vont désormais faire face aux rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation), basés dans les localités de Bavara, Talé, Yambassa et Bondja, situées à moins de 80 kilomètres de Bozoum.

Cependant, les ressortissants de Bozoum, lors d’un point de presse organisé à Bangui, expriment leur inquiétude, et demandent incessamment au gouvernement de redéployer les forces de sécurité intérieure  dans la ville afin de  ramener la confiance  en cette période électorale.

« Je lance un vibrant appel à la communauté nationale et internationale   concernant le départ des soldats FACA de la ville de Bozoum.  La question est de savoir pourquoi cela. C’est aussi la même inquiétude au sein des populations locales qui voudraient savoir les raisons exactes de ce  départ inopiné des soldats FACA de leur ville  », a déclaré Marc Zibaya, un ressortissant de Bozoum qui lance également un appel au calme et à la retenue à la population locale.

Au même moment, le préfet de l’Ouham-Péndé, Monsieur Dieudonné  Youngaïna, dément catégoriquement le départ des FACA de Bozoum. D’après lui, ces soldats ne sont qu’en mission, et il est hors de question  que les éléments des forces armées centrafricaines ne quittent définitivement la ville  en cette période cruciale.

Cependant, à Bozoum, les raisons évoquées par le préfet ne convainquent personne. Nombreux sont ceux qui pensent que les FACA ne pourraient pas partir en mission sans laisser derrière eux quelques éléments nécessaires à la sécurisation de leur base.

RCA-Elections : la ville de Bangui quadrillée par des forces de défense et de sécurité

Des bases militaires sont installées à tous les ronds-points de Bangui afin de garantir la sécurité  de la population à un mois du scrutin.

L’approche de la délibération de la liste des candidats à la présidentielle et aux législatives en République centrafricaine, des dispositifs militaires sont déployés sur les lieux stratégiques de la capitale centrafricaine.

Le gouvernement met en application le plan de sécurisation du processus électoral en République centrafricain. Ce plan établi en fonction du contexte sécuritaire dans le pays, permet aux autorités centrafricaines de garantir un climat apaisé au scrutin du 27 décembre 2020.

Ce plan de sécurisation du processus électoral est en marche depuis l’étape du dépôt de candidature des candidats aux élections groupées au niveau de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Les candidats sont dans l’attente de verdict de la Cour Constitutionnelle qui doit certifier les dossiers afin de déclarer ceux qui sont éligibles.

Pendant ce temps, des rumeurs font état d’une tentative de perturbation du processus électoral par ceux dont les candidatures seraient rejetées. C’est pourquoi, le gouvernement développe une stratégie sécuritaire pour préserver le climat de paix dans la capitale. Il faut dire que le plan de sécurisation prend en compte l’ensemble du territoire national.

Aujourd’hui, la présence des Forces armées centrafricaines (FACA) et de forces de sécurité intérieure que sont la police et la gendarmerie dans les points stratégiques de Bangui, rassure la circulation des biens et de personnes. Les patrouilles se multiplient du côté des forces nationales et des forces internationales notamment les casques bleus de la Minusca.

Ceux qui planifient la déstabilisation du processus électoral n’auront pas une occasion de le faire. Car, le dispositif sécuritaire est en place pour pallier à des éventualités. La montée en puissance des forces nationales a permis aujourd’hui la libre circulation dans le pays même si certaines localités vivent encore avec des menaces sécuritaires.

A travers ce dispositif, le processus électoral s’opère dans la sérénité qu’il y ai des élections apaisées et transparentes en République centrafricaine. En attendant le verdict de la Cour constitutionnelle, Bangui est sous contrôle des forces de défense et de sécurité intérieure qui veillent au grain de tout danger.

RCA : les réfugiés et rapatriés souhaitent prendre part aux élections

Plus de 620 000 Centrafricains sont réfugiés, notamment du Cameroun, du Tchad, de la République démocratique du Congo sont de retour dans leur pays.

Selon le HCR, plus de 620 000 Centrafricains sont réfugiés, notamment dans les pays voisins (Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo). Des retours se font régulièrement. Cette semaine, deux convois de retournés volontaires ont été organisés. Et ces retournés confient leur envie d’exercer leurs droits civiques.

Dans cette baleinière, des réfugiés chantent leur plaisir de rentrer enfin chez eux. Parmi leurs espoirs, aller voter le 27 décembre prochain. C’est le cas d’Edo. « C’est à cause de l’élection que je suis rentré pour faire mon devoir de citoyen. S’il y a des possibilités, je dois m’enregistrer pour pouvoir voter. » Pourquoi souhaite-t-il voter ? « ça, c’est le devoir de quelqu’un qui vit dans ce pays. »

Mais pour les réfugiés qui rentrent aujourd’hui l’inscription sur les listes électorales est déjà clôturée. Et pour les réfugiés encore à l’extérieur – ils sont estimés à environ 200 000 votants potentiels -, le vote ne sera pas possible non plus. Thierry Zeneth, président de la sous-commission Éligibilité au statut de réfugié à la commission nationale pour les réfugiés, revient sur le processus mené :

« Les autorités se sont employées à faire en sorte que le vote soit inclusif avec la participation des réfugiés. La procédure a été déclenchée, un projet de loi a été élaboré. Malheureusement la question du Covid, les moyens limités de l’État et les difficultés de l’ANE [Agence nationale électorale] à mettre en route les opérations électorales ont fait qu’il y a eu énormément de retard et qu’on ne pouvait plus déclencher ces activités pour permettre le vote de nos compatriotes à l’extérieur. »

Malgré tout certains réfugiés, une minorité, ont réussi à s’inscrire sur les listes électorales de leur pays d’accueil en tant que diaspora.

RCA : des erreurs techniques détectées sur les listes électorales

Des plaintes se sont fait entendre au sein de l’opinion publique à cause des manquements notés sur les listes électorales provisoires.

Les listes électorales sont  déjà affichées dans  les centres d’enregistrement depuis le mercredi 14 octobre 2020. Des manquements ont été relevés sur les listes provisoires.

Le constat est identique  dans presque tous les centres d’enrôlement. Le non-respect des orthographes des identifiants, l’omission des noms, attribution des dates  de naissance  d’un candidat à un autre, mauvaise qualité des images prises, ce qui remet en cause la qualité des agents tablettes  recrutés pour ce travail.

Après vérification,  un électeur compte faire  une requête auprés de l’ANE pour la modification de sa photo déformée. Il témoigne : « La vérification est faite. Mais il ya une erreur sur un chiffre de la date  de naissance. La qualité de photo reste à désirer. Le photographe m’a déformé. Je vais faire une requête ».

Christophe, résident dans la circonscription de Bimbo 4 n’a pas vu son nom sur la liste malgré qu’il fait partie des premiers à s’enrôler : « Incroyable mais vrai, l’ANE joue à quel jeu ? Mon nom n’est pas sorti sur le fichier électoral », s’indigne-t-il.

Situation identique au quartier Malimaka, dans la circonscription 1 du 5ème arrondissement. Un père de foyer, sa famille, le Chef du quartier y compris  le Chef de Groupe  sont omis sur la liste électorale.

Au centre du Lycée Miskine, toujours dans le 5ème arrondissement de Bangui, on note moins d’erreur mais la liste est incomplète. Les noms allant de A à N sont inscrits. Mais de O à Z ne figurent  pas encore  sur la liste  jusqu’à la date du vendredi 16.

L’indignation des électeurs victimes de cette situation n’est pas restée de bouche à l’oreille. Certains vont jusqu’à poster les captures de leur identité déformée sur les réseaux sociaux  en guise de  mécontentement. Prises de colère, certaines personnes vont jusqu’à  déchirer les listes électorales, exemple de NZILA sortie Sud de la RCA.

Les centres disposent des agents chargés de prendre les manquements en compte  pour remonter au niveau de l’Autorité Nationale des Elections. Au dépit de ces manquements, soulignons que nombre de candidats ont vu leurs noms tels quels sur la liste électorale.

RCA-élections : les femmes leaders en concertation

La MINUSCA et l’ONU-Femmes ont conviés la coordination des femmes leaders de Centrafrique hier mardi pour une réflexion poussée, par rapport aux échéances électorales de décembre 2020.

« L’organisation d’une élection apaisée », là était le thème autour duquel ces femmes ont débattu afin de trouver une stratégie qui leur permettra d’amplifier leur visibilité dans le processus électoral en cours.

Elles étaient plus d’une trentaine à répondre présentes à cette rencontre organisée par ONU-Femmes Centrafrique, une occasion qui d’ailleurs a permis à ces femmes de s’exprimer de long en large. Ce qui touche particulièrement au processus électoral, notamment la sécurisation des élections en cours.

Madeleine Nkoye Hoornaert, Présidente de l’Autorité Nationale des Elections, intervenante de la séance, était au centre de cet échange fructueux, qui a donné l’opportunité aux femmes leaders de différente organisation nationale de retrouver la clarté dans les dernières démarches aux élections tant présidentielles que législatives.

Il était question au cours de cette rencontre de faire une évaluation du processus électoral en cours, mais aussi la sécurisation lors des votes, une des préoccupations essentielles des participantes qui d’ailleurs a permis à chacune d’elles de trouver gain de cause par rapport aux différentes questions abordées tout au long de la séance.

Toujours au cours de cet échange, la Présidente de l’ANE a précisé les chiffres suivants des personnes recensées depuis l’enrôlement jusqu’à hier 12 Octobre, soit 1.824.185 des personnes au totale dont 46,46% sont des femmes ce qui fait en tout 847576 et 53,54% pour les hommes ce qui revient à 976609 sexe masculin.

Aujourd’hui les femmes avoisinent la moitié de l’électorat centrafricain.

RCA : l’inscription des mercenaires Ali Darassa et Abbas Sidiki sur les listes électorales pose problème

Le sujet est été soulevé au cours d’une session à l’Assemblée nationale, mercredi 07 octobre 2020.

Il est difficile d’envisager que le Premier ministre Firmin NGRÉBADA s’exprime à l’Assemblée nationale sans  accorder quelques minutes aux problèmes sécuritaires et électoraux. Depuis plusieurs semaines  alors que les opérations d’enrôlement des électeurs s’enlisent du jour en jour dans les villes de province et la situation sécuritaire demeure inquiétante sur plus de la moitié du territoire national, le gouvernement affronte les inquiétudes des élus de la nation sur les problématiques du recensement électoral et les agissements des groupes armés sur le territoire national à moins de 3 mois des élections générales du 27 décembre 2020.

Mercredi, 7 octobre 2020, à l’assemblée nationale, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA  tente de rassurer les députés, mais également clarifier certains aspects indispensables au bon déroulement des élections du 27 décembre 2020 alors que les opérations du recensement des électeurs battent de l’aile dans certaines préfectures, et des foyers d’insécurité persiste encore dans plusieurs régions du pays, rendant quasiment impossible la tenue des scrutins libres et transparents sans interférence des groupes armés.

Dans ses réponses aux députés, le Premier ministre n’a pas manqué de mettre en évidence les efforts déployés par son gouvernement pour la sécurité de ses compatriotes centrafricains.

« Je voudrais saisir cette opportunité pour vous annoncer la libération des deux policiers pris récemment en otage par le groupe armé des 3R, qui sera suivie par celle de caporal des FACA toujours aux mains  de ce groupe », a déclaré le Premier ministre Firmin NGRÉBADA devant les députés.

Concernant le processus électoral en cours, Firmin NGRÉBADA a déclaré que plus d’un million huit cent mille soit plus de 97%  de la population électorale du pays.

« Les données  centralisées et déjà traitées ont permis à l’autorité nationale des élections  d’avoir le chiffre de 1 810 084  inscrits, dont 839 813 femmes, soit 46,04%, et 970271 hommes, soit  53,63% », a précisé le Premier ministre.

Au sujet de l’inscription de ses « collaborateurs »  Ali Darassa et Abbas Sidiki, respectivement chef d’État-major de l’UPC et de 3R  sur les listes électorales, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA tente de rassurer que  le vote doit être centrafricain.

« Je tiens à rassurer les élus de la nation et tous nos compatriotes  en général que la loi sera respectés dans ce cadre. Les étrangers ne doivent pas voter. Seuls les Centrafricains sont appelés à aller aux urnes, le contraire ne sera pas accepté », a martelé le Premier ministre.

Une déclaration peu convaincante, selon l’opposition démocratique.

« On attend de voir l’autorité nationale des élections faire le travail, parce que la compression des délais pour les contentieux risque de nous amener à des problèmes. Le Premier ministre a donné les réponses qui étaient les siennes,  mais celles-ci sont encore loin de nous satisfaire », a déclaré le député de l’opposition Nalké Doroko, également premier-vice-président de l’URCA.

Même son de cloche du côté du PNCN où son Président Cyriaque Gonda qualifie cela d’une catastrophe : « l’avenir de nos enfants  est en péril avec des mercenaires qui sont intégrés dans notre nation  »,  s’alarme-t-il.

RCA-Elections : le CLPR5 encourage les candidatures des femmes

Le Comité Local pour la Paix et la Réconciliation du 5ème arrondissement (CLPR5), a organisé un atelier pour encourager les femmes à se présenter aux prochaines élections.

Ce sont 40 leaders des organisations  des jeunes, des femmes et des leaders communautaires à la municipalité locale, qui ont assisté à cet atelier. L’objectif principal est d’encourager les candidatures féminines pour les prochaines élections à travers un plaidoyer auprès des partenaires.

« Les femmes ont aussi des opportunités, des atouts, et donc je pense qu’il est important pour que nous puissions en profiter de cela pour notre pays la République centrafricaine puisse retrouver sa quiétude », explique Parfait Ghislain GNIKPINGO, Coordonnateur et Médiateur du CLPR5.

Cet atelier était aussi un moyen pour le CLPR5 de parler de la prévention des violences faites aux femmes en période électorale. Organisé par le CLPR du 5ème arrondissement, financer et appuyer par le département de la cellule de communication du Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

RCA : «Nous sommes prêts pour aller aux élections»

Devant les membres de son parti, le Mouvement cœurs unis, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a annoncé samedi 27 septembre, sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre en Centrafrique. « C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat », a déclaré le chef de l’État. Évariste Ngamana, le rapporteur général et porte-parole du MCU qui tenait là son premier congrès, répond aux questions de RFI.

Le président Touadéra est candidat pour un second mandat qui s’inscrirait dans la continuité, quelles sont les principales réalisations de son premier mandat selon vous ?

Les principales réalisations c’est d’abord dans le domaine sécuritaire. Quand il est arrivé au pouvoir en 2016, l’armée centrafricaine était quasi inexistante. Nous ne disposons même pas d’une poudrière. Avec les efforts conjugués du président de la République et ainsi que des partenaires, notamment l’EUTM – La mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine – et la Fédération de Russie, il est arrivé à remonter en puissance l’armée nationale qui aujourd’hui se projette peu à peu à l’intérieur du pays. Plus de 4000 jeunes aussi ont été recrutés au sein de l’armée et à travers sa politique de dialogue qui a abouti aujourd’hui à la signature d’un accord de paix, nous avons aujourd’hui le processus DDR qui est en cours d’exécution. Sur le plan social, il y a eu beaucoup de réalisations dans le cadre de la santé ainsi que l’éducation.

Vous parlez des accords de paix, mais pourtant, l’insécurité reste une réalité quotidienne, des groupes armés refusent de respecter les accords…

Effectivement, nous assistons à certaines résistances de la part de certains groupes armés. Donc, nous constatons malheureusement qu’il y a encore des regains de tensions dans certaines zones. Mais j’ose espérer que d’ici là, avec les efforts conjugués, tant du côté de la Minusca que des forces armées centrafricaines, l’ordre va régner et l’ordre règnera.

Des accords ont-ils été passés avec certains groupes armés pour qu’ils fassent voter dans leur zone en faveur de votre candidat ?

Aucunement pas, nous sommes républicains, nous sommes démocrates, A aucun moment, ni le gouvernement ni le président Touadéra, ni son parti MCU n’a signé un quelconque accord avec tel ou tel groupe armé visant à soutenir sa candidature lors des élections à venir. C’est une allégation que je rejette de toutes mes forces. Nous sommes sereins, nous nous préparons au niveau du Mouvement Cœurs Unis à aller aux élections dans la transparence.

Mais on a vu par exemple le sultan de Birao à votre congrès. On le sait proche du MLCJ…

Il n’est pas venu au congrès au nom d’un quelconque mouvement groupe armé, il est venu en tant que citoyen centrafricain. Il est chef de terre. Il est sultan, chez lui. Il a souhaité venir porter le message de la population de cette région-là qui soutient la candidature du président Faustin-Archange Touadéra. Il n’est pas venu en tant que représentant d’un quelconque groupe armé.

Votre parti affirme que les élections auront bien lieu le 27 décembre à la date prévue, mais les retards ne sont patents. Est-ce qu’on va vers des élections aux forceps, mal organisées, avec des contestations ?

Bien au contraire ! L’autorité nationale des élections a estimé qu’il lui faut quelques jours pour pouvoir finaliser l’enrôlement, ce qui a été accordé au travers de la loi qui vient d’être votée à l’Assemblée et promulguée le 26 de ce mois-là, donc nous sommes prêts pour aller aux élections.

Mais pourquoi un report est-il inenvisageable ? C’est parce que la Cour constitutionnelle a évoqué la tenue d’un dialogue avec l’opposition et un gouvernement d’union nationale en cas de glissement ?

Non, nous sommes réalistes, nous respectons la Constitution, les institutions de la République. Au-delà du 30 mars, le mandat du chef de l’État, tout comme le mandat des députés, arrive à terme. Donc il nous faut tout faire pour qu’on évite un vide constitutionnel et arriver à une alternance apaisée plutôt que des régimes d’exception.

Le principal rival du chef de l’Etat devrait être l’ancien président François Bozizé, si toutefois sa candidature est validée. Ne redoutez-vous pas cette candidature, Faustin-Archange Touadéra était le Premier ministre de Bozizé ?

Écoutez, il était comme vous le dites son Premier ministre, mais aujourd’hui il est président de la République, chef de l’État, les temps ont passé, les choses ont évolué. Le président de la République vient d’être pratiquement plébiscité par des organes de base pour être candidat et donc nous sommes prêts. Nous sommes en ordre de bataille donc nous ne redoutons aucunement la candidature du président François Bozizé.

Pour votre congrès le stade d’omnisport, qui est un bâtiment de l’État, a été réquisitionné et repeint à vos couleurs. L’opposition dénonce le « siphonnage du trésor public » et « l’utilisation des moyens de l’État ». Que répondez-vous ?

C’est faux et archi-faux ! Le stade omnisport n’a pas été réquisitionné. Le stade omnisport a été payé. Nous l’avons payé et nous l’avons réhabilité. Les fonds qui ont été utilisés ne proviennent nullement du Trésor public, ni de l’État. C’est à partir des cotisations des membres du parti MCU et des membres bienfaiteurs. Je mets quiconque à défi de pouvoir m’apporter la moindre preuve que les fonds du Trésor public ont été touchés dans le cadre de l’organisation de ce Congrès.

RCA-Elections 2020 : le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle

A l’approche des élections présidentielle et législatives centrafricaines, le gouvernement centrafricain a affirmé mercredi que le vote des réfugiés centrafricains n’est pas une obligation constitutionnelle.

Le statut de réfugiés fait perdre de facto aux intéressés une partie de leurs droits, et le vote des réfugiés est plutôt « une obligation morale et non constitutionnelle ou légale », a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi le ministre centrafricain de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.

Il a rappelé que les partenaires de la Centrafrique, qui avaient soutenu l’inscription des réfugiés sur les listes électorales, ne sont plus en mesure de mettre sur la table le budget permettant d’identifier et de recenser les réfugiés.

Kazagui a mentionné que le vote des réfugiés est également conditionné par l’agrément des autorités des pays d’accueil. Or selon lui, des six pays limitrophes qui entourent la République centrafricaine, les autorités de seulement deux pays ont émis un avis favorable au vote des réfugiés centrafricains.

Kazagui a conclu que le gouvernement s’est aligné sur la position de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections centrafricaines.

Selon le dernier calendrier électoral de l’ANE, le premier tour des prochaines élections se tiendra le 27 décembre.

RCA-Elections : la CPI prévient les criminels

À moins de trois mois des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la tension ne cesse de monter dans le pays. L’opposition démocratique soupçonne le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat, de faire le jeu des groupes armés, et ce, dans un but exclusivement électoraliste. Au même moment, les leaders des groupes armés, confortés dans leur position actuelle, multiplient des exactions contre les populations, et empêchent les agents de l’autorité nationale des élections de procéder aux opérations d’enrôlement des électeurs dans plusieurs régions du pays. Cette situation politique et sécuritaire très incertaine inquiète la communauté internationale, en particulier la Cour pénale internationale.

« Si on ne fait rien, la RCA n’échappera pas à une nouvelle crise poste électorale », prévient un diplomate accrédité en RCA.

En visite de 48 heures dans le pays, la procureure de la Cour pénale internationale a mis en garde les criminels.

« Alors que la CPI et les autorités judiciaires nationales cherchent à traduire  en justice ceux qui ont commis  les crimes, quel que soit le camp dans lequel ils se trouvent,  nous attendions avec impatience  sa poursuite  maintenant et au-delà  des élections. Avec le processus judiciaire,  les élections sont  la pierre angulaire  d’une démocratie  pacifique et stable »,  a déclaré madame Fatou Bensouda ce mercredi lors d’un point de presse organisé à Bangui, capitale de la République centrafricaine. D’après elle,  les élections se décident  avec des bulletins de vote  et non avec les balles.

Pour faire comprendre aux criminels, madame Bensouda  précise que bien que les procès devant la CPI  soient ouverts au public,  leurs activités  d’enquêtes en cours  sont totalement confidentielles.

« Je ne peux pas discuter les détails des enquêtes  en public. Mais rassurez-vous,  elles se poursuivent. Mon bureau  et la Cour pénale internationale, ainsi que les autorités de la RCA  restent déterminées  à garantir la justice pour les victimes d’atrocité  criminelle »,  prévient madame Bensouda.

Notons que  la visite à Bangui de la procureure de la CPI intervient sept mois avant le début du procès de monsieur Patrice Édouard Ngaïssona, l’ex-coordonnateur de la milice Anti-Balaka interpellé à Paris à la demande de la CPI, et de l’ex-député Alfred Yekatom Rombhot, aussi ancien chef de guerre de la milice Anti-Balaka interpellé au sein de l’Assemblée nationale par les gendarmes centrafricains.

Pendant ce temps, les gros criminels de l’ex-coalition Seleka sont toujours en liberté, et pactisent avec le gouvernement pour des actions criminelles de vol des élections, selon les élus de l’opposition.

RCA : l’opposition et la société civile doutent de la capacité de l’ANE à organiser les élections de décembre

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation.

Vers un report de la présidentielle et des législatives en Centrafrique? C’est le souhait de l’opposition et la société civile. Ils assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel.

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir.

La Cour constitutionnelle a donc sommé l’ANE de rester dans les clous, ou d’annoncer à l’exécutif qu’elle est dans l’impossibilité de respecter les délais constitutionnels. Jusqu’ici, l’Autorité nationale des élections poursuit ses activités comme si de rien n’était, même si « l’heure de vérité a sonné » pour l’opposition et la société civile.

Ce mercredi, l’opposition regroupée au sein du COD-2020 a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra et lui a demandé de prendre acte de l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais et de débuter « une concertation » en vue d’arriver à « un glissement électoral consensuel ». La question sera également abordée ce jeudi dans une rencontre entre le président et ses quatre prédécesseurs présents dans le pays. Mais pour le moment, la présidence renvoie la patate chaude à l’ANE, seule organe habilitée à ses yeux pour demander un report des élections.

 

RCA : le G5 soutient le processus électoral en cours

Le G5 qui comprend notamment l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, la France et l’UE, aiderait la RCA a réalisé des élections transparentes, crédibles et acceptées par toutes les parties.

Le G5, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la République centrafricaine (RCA), est déterminé à soutenir le processus électoral en cours en RCA, a affirmé lundi Lizbeth Cullity, cheffe adjointe de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA).

Les partenaires de la RCA ont chacun un mandat qui détermine leurs interventions. Pour le cas spécifique de la MINUSCA, elle va, dans les prochains jours, favoriser l’enrôlement des électeurs de 71 centres dans l’ouest du pays confrontés à l’insécurité, a indiqué Cullity, à l’issue d’une audience ce lundi avec le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

Le chef de l’Etat centrafricain fait confiance aux partenaires internationaux quant à l’accompagnement du processus électoral pour les prochaines présidentielle et législatives, a fait remarquer Cullity.

En raison de quelques difficultés pratiques pour achever l’enrôlement des électeurs, le gouvernement centrafricain a soumis au parlement la possibilité de revoir certaines dispositions de la loi électorale, pour qu’un décalage envisageable soit constitutionnellement tolérable.

Les membres G5 souhaitent que les élections soient transparentes, crédibles et acceptées par toutes les parties, a indiqué Cullity. Selon le dernier calendrier électoral, le premier tour des prochaines élections centrafricaines se tiendra le 27 décembre prochain.

Le G5 comprend les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Banque mondiale, et la MINUSCA.

RCA : le processus électoral se poursuit

Les acteurs nationaux et internationaux du processus électoral, ont évalué les opérations d’enrôlement à trois mois et demi du 1er tour des scrutins prévu pour le 27 décembre 2020 selon le délai constitutionnel.

Cette évaluation des opérations d’enrôlement en cours, a eu lieu ce lundi 14 Septembre à la Primature, lors de la réunion du cadre de la concertation du comité stratégique d’appui au processus électoral en RCA.

La salle de conférence de la Primature a servi de cadre le lundi dernier, à une réunion de l’évaluation du processus électoral qui a été présidée par le Premier ministre et président dudit comité.

Pendant cette réunion, les paroles sont libérées par les différents acteurs dont l’ANE qui est l’organe en charge de l’organisation des élections en République centrafricaine et certains partenaires internationaux impliqués dans ce processus.

En faisant état des lieux de la situation du processus, le Vice-président de l’ANE, Bernard KPONGABA a précisé qu’en date du samedi 12 Septembre 2020, il y a eu  1 667 480 électeurs inscrits, en RCA. Pour lui, l’ensemble du territoire, à part la localité  d’Amdafock et dans certaines autres localités, compte tenu de l’insécurité dans certaines villes, telles que Besson, Niem-Yéléwa, Ngaoundaye et Ndassima.

Suite à l’audition de la Cour Constitutionnelle, le numéro 2 de l’ANE, a dit comprendre les difficultés auxquelles l’organe faisait face. Il a confirmé que l’ANE a transmis au Chef du gouvernement un rapport à mi-parcours, en expliquant qu’il y a toujours la possibilité de respecter les délais constitutionnels.

« Certains aménagements vont être mis en place dans les missions envoyées à l’étranger, comme par exemple le doublement des agents tablettes pour permettre de finaliser les opérations », a-t-il dit.

« Les propositions de l’ANE pour combler le retard enregistre »

La question du retard enregistré dans le processus électoral n’est pas restée en marge de cette rencontre. L’Autorité Nationale des Elections (ANE) a fait plusieurs propositions comme par exemple, le raccourcissement du délai de réclamation et de contentieux pour leur permettre de terminer les opérations entamées.

Par ailleurs, l’ANE  a proposé la date du 8 octobre 2020 au lieu de celle du 27 septembre 2020, pour la convocation du corps électoral. Elle fait cela en rappelant que plusieurs aménagements avaient été nécessaires pour les scrutins de 2015.

Du côté des partenaires internationaux, Mathias Bertino Matondo, l’Ambassadeur, Représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine, a, quant à lui, rappelé l’article 10.2 de la Charte Africaine de Démocratie, qui met le point sur le consensus. Il a rejeté en bloc toute idée de transition politique, et demande aux institutions de trouver un consensus pour aider l’ANE à rattraper le retard technique.

Le Premier ministre, Firmin Ngrébada, dans sa prise de parole, a salué la hausse notable des inscrits sur la liste électorale, et face à la question de la sécurité, le Chef du gouvernement a rappelé que le plan de sécurisation mis en place par la MINSUCA, sera traité au plus vite pour sécuriser les dernières localités restantes.

Ensuite, il a précisé que l’ANE a bien fait une proposition d’aménagement des délais pour terminer les opérations électorales, au niveau national et international.

Cette question d’aménagement et autres seraient traités en Conseil extraordinaire des ministres de ce mardi 15 septembre 2020. Les institutions vont voir comment faire ces aménagements afin que l’ANE puisse finir les opérations, en tenant compte des délais légaux et constitutionnels. Le Chef de gouvernement a enfin confirmé que son gouvernement va jouer sa partition en respectant l’indépendance de l’ANE.

RCA : deux hommes de main d’Ali Ndarassa

Ils ont été arrêtés mercredi 09 septembre 2020. Tous deux étaient recherchés par la justice en raison des exactions.

Deux hommes de main d’Ali Ndarassa, chef du groupe rebelle de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), viennent d’être appréhendés par la police centrafricaine, a annoncé mercredi le procureur général auprès de la Cour d’appel de la capitale centrafricaine Bangui, Eric Didier Tambo.

D’après ce dernier, ces personnes arrêtées sont Zakaria Mahamat (le numéro deux de l’UPC) et Moussa Baraka. Tous deux étaient activement recherchés par la justice en raison des exactions.

Zakaria Mahamat a été arrêté dans la ville de Bangassou (sud-est). Il a été très actif dans la prise d’otage de civils, dont des médecins et des agents d’enrôlement des électeurs, selon le magistrat.

Quant à Moussa Baraka, Tambo l’a présenté comme étant l’auteur des troubles enregistrés dans l’agglomération PK5 à Bangui.

Les prévenus seront transférés à Bangui puis remis à la justice pour qu’ils répondent de leurs actes, a indiqué le procureur, affirmant que de nombreuses plaintes sont en cours contre les auteurs de troubles et exactions commis dans le pays.